Faire chauffer de l’huile dans la poêle et faire glisser dedans la feuille de brick, dès que celle-ci est dorée la retourner. Sortir ensuite, égoutter sur du papier absorbant, servir chaude accompagnée d’un quartier de citron.
Elles se conservent aussi au réfrigérateur plusieurs jours enveloppées dans un torchon humide pour éviter qu’elles ne se dessèchent.
Découper les feuilles de bricks en deux dans la diagonale.
Pour douze feuilles de bricks, 300 gr de pommes de terre ( bintje),
Deux oignons, un demi bouquet de persil, quatre œufs, quelques brins de coriandre, du poivre , du sel, un demi citron, de l’huile pour la friture.
Faire cuire dans de l’eau salée, les pommes de terre et deux œufs. Une fois cuits, éplucher les pommes de terre, écaler les œufs.
Par ailleurs découper finement le persil, le coriandre, râper l’oignon. Mettre de l’huile dans une casserole, poser le persil lavé, le coriandre lavé, les oignons et les variantes de poulet, de viande, ou de poisson, saler poivrer et laisser prendre en remuant. Quand le jus est bien réduit mettre le tout dans un saladier râper dessus les pommes de terre et les œufs, presser le jus du citron, casser les deux œufs frais , malaxer le tout. Prendre les demi feuilles de bricks que l’on aura préalablement plieés en carré, à l’aide d’une cuillère poser au centre la farce obtenue, plier en deux afin d’obtenir un triangle et faire glisser dans la friture, dorer des deux côtés. Laisser égoutter. Servir chaudes.
jeudi 31 janvier 2008
BRICKS, MALSOUKA
NOTRE MUSIQUE, NOS INSTRUMENTS§
TAR,DARBOUKA, AL UD ,
Toutes nos réjouissances sont accompagnées d’un orchestre oriental qui met ces instruments à l’honneur.
Le TAR :
C’est un tambour sur cadre de bois d’un diamètre variant entre 12 et 20 cm, équipé sur son pourtour de 6 doubles paires de cymbalettes en cuivre ou en laiton en forme de disque de 5cm de diamètre. Elles sont disposées symétriquement.
Le cadre du Tar est ornementé de nacre, d’os de corne, ou de morceaux de bois coloriés.
La membrane est en peau de poisson ou de chèvre.
Le Tar se tient à la main dans une position verticale, il est joué des deux mains et donne une multitude de sonorités.
La DARBOUKA :
C’est un instrument de percussion répandu dans le monde arabe et en Turquie. C’est un tambour sous forme de pot en terre cuite peinte ou gravée en forme de calice et dont la partie supérieure est recouverte d’une peau de chèvre de dromadaire ou de poisson. La partie inférieure ouverte est laissée libre.
Pendant le jeu l’instrument est tenu horizontalement, la membrane en avant sur les cuisses, sous le bras gauche ou droit. Les sons sont obtenus en tapant des doigts sur le milieu ou les rebords de la membrane. Au cours de ces dernières années l’instrument a changé, le métal a remplacé la terre cuite et le plastique la peau de la membrane.
La darbouka se présente dans différentes tailles.
Al UD le LUTH :
C’est un instrument à cordes symbole de la musique arabe savante ancienne et moderne. Il aurait été conçu par Ptolémée (2ème siècle)ou serait une forme élaborée du barbat connu pendant la jahilyâ.
Le nombre de cordes a changé, il était de 4 au 7ème siècle, de 5 au 9ème siècle.
Aujourd’hui c’est un luth à manche court ayant une caisse de résonance piriforme bombée et muni de cordes dont le nombre varie.
Le UD Gharbi se distingue du UD Sharqui pars ses trois rosaces sur la table de bois blanc, son manche est plus long et sa caisse réduite. Il est muni de quatre cordes.
Le plectre est constitué d’une longue plume d’aigle taillée qui se met pendant le jeu entre le pouce, l’index et le médius.
« Farha bil UD, El TAR wè EL DERBOUKA, Lilè Mabrouké »
mardi 29 janvier 2008
LES FRITES DE CHEZ NOUS
BKAÏLA, PKAILA, T’FINA, DAFINA, MEDFOUNA
Ces différents plats sont généralement servis avec une assiette de graines de couscous. A présent, on fait mijoter ces compositions sur des plaques électriques , afin de respecter le shabbat et garder au chaud le repas.
La BKAÏLA, la fameuse bkaïla est réservée aux jours de fête et pour les cérémonies et réceptions à la « tune ».
Préparation : 40 minutes
Friture et cuisson : 4 heures
Ingrédients :
Un kilo et demi d’épinards frais
300 grammes de Haricots blancs secs
Un kilo de macreuse ,joue et/ou paleron, jarret
Un pied de bœuf coupé en rondelles
Un peu de Jelda, peau, si possible
Une Osbana (boyau) si possible
2 oignons
Une gousse d’ail
Un verre et demi d’huile
Un bâton de cannelle
Deux cuillères de menthe séchée moulue
Une cuillèrée d’harissa maison
Un piment rouge sec
Du sel
Du poivre
Prendre les épinards, les équeuter, les laver à grande eau, ensuite les laisser égoutter dans une passoire. Découper en lamelles les épinards.
Dans un poêle creuse, mettre de l’huile, l’ oignon découpé. Faire revenir, ensuite rajouter les épinards et laisser prendre à feu vif. Dés que l’eau s’évapore, remettre à feu moyen et sans cesser de remuer le tout à la cuillère de bois ,faire revenir.
Quand les épinards semblent confits, de couleur presque noirâtre, (mais pas brûlés), retirer les du feu.
Dans la cocotte minute mettre un oignon coupé, l’ail écrasé, faire légèrement revenir, rajouter les épinards rissolés, la viande préalablement cachérisé, le pied découpé, la jelda, et les haricots secs lavés (on peut aussi pour accélérer la cuisson les faire tremper la veille), le petit morceau de bâton de cannelle, remuer le tout, mouiller d’environ un litre et demi d’eau, laisser cuire un bon moment à feu moyen.
Si la viande paraît cuite on peut la retirer et la mettre de côté. On ajoute la menthe séchée, on sale et on poivre , on pose sur la surface la « osbana » et l’on surveille la cuisson.
La Bkaïla est cuite quand l’huile verdâtre/ noirâtre remonte à la surface et que les haricots sont à point. Le contenu est onctueux compacte.
On sert la bkaïla dans un grand plat, autour on place la viande, le pied ,la jelda en alternant, on met au centre la osbana (un long boyau farçi que l'on découpera ensuite en rondelles). On peut aussi pour le shabbat, mettre des œufs à cuire en même temps que la osbana, ils prennent une couleur brunâtre. On en décore le plat, cuits ainsi ils sont plus digestes.
On accompagne ce plat d’une grande assiette de graines de semoule cuite à la vapeur.
Les convives se servent, chacun selon son appétit et ses goûts .
Délicieuse, La Bkaïla est un plat qui demeure la particularité de la cuisine juive tunisienne, certains français appelle cette composition : le couscous vert, car le noir des épinards devient verdâtre à la cuisson.
Les musulmans de Tunisie ont adopté la recette et servent ce plat pour les dîners et réceptions entre amis, aujourd’hui, la « Madfouna » appelée ainsi en Tunisie est rentrée dans les traditions tunisiennes .
Dans les différents commerces judéo tunisiens, on vend maintenant des pots de la préparation confite de la Bkaïla. Ceci accélère le temps de préparation .Préservons nos traditions, transmettons nos recettes de mère en fille et belle fille, amis et amateurs de Bkaïla.
lundi 28 janvier 2008
CURCUMA, CORCOME, KORKOB
lundi 21 janvier 2008
POUR LE JUIFS TUNISIENS - SEOUDATE YTRO

Cette fête est encore une particularité des juifs tunisiens (d’abord la fête des filles : Rosch Hodesch el Bnète célébrée au milieu ou à la fin de la fête de hannouka selon les régions), il est de coutume de célèbrer chaque année le jeudi de la sidra de Ytro(exode XVII) la SEOUDATE YTRO, FËTE DES GARCONS.
L’origine remonterait au XVIII ème siècle. On ne sait, car il n’y a aucun écrit, si c’est une légende ou la réalité.
On raconte qu’une épidémie de peste aurait sévi à Tunis au début du dix huitième siècle, et aurait frappé la communauté juive et plus précisément les jeunes garçons. Le jeudi de la paracha de Ytro un pigeon blanc aurait avalé un excrément et se serait envolé, l’épidémie a cessé immédiatement. C’est ainsi que l’on explique pourquoi ,à l’occasion de cette fête, en Tunisie, on avait pour plat principal ,un pigeon et la fête était destinée aux jeunes garçons.
Une autre interprétation de la fête dit que l’arrivée d’Ytro , beau père de Moïse , accompagné de la femme et des deux fils de ce dernier déclencha une fête, Moïse offrit un repas en l’honneur de son beau père. Il était aussi heureux de voir ses deux enfants circoncis en son absence par sa femme Tsipora, leur mère .
Une autre version fait référence à la lecture des dix commandements de la feuille de Ytro ( ouarkat Ytro). En effet, les jeunes garçons initiés, au koutab ,à la torah devaient ce jour là montrer leurs capacités en lisant le jeudi de la Sidra de Ytro, les dix commandements pour la première fois et faire le schema Israël. On voulait ainsi que la fête soit une occasion pour les garçons de marquer une étape de leur vie religieuse.
Dans les maisons, les mères s’activent aux fourneaux pour préparer ce repas de fête (Séoudate Ytro), les tables sont décorées, des bougies de toutes les couleurs sont allumées. Après les bénédictions et le rituel, le repas est servi dans des couverts et des plats miniaturisés. Le pigeon cuit est posé au centre de la table.
C’est une fête essentielle dans la communauté juive Tunisienne. A Paris, Belleville, Montmartre les quartiers fréquentés par les juifs tunisiens pullulent de monde, les vitrines sont pleines de pièces montées car il est de coutume d’en faire une par garçon de la famille. Les pâtisseries exposent toutes les merveilleuses réalisations sous forme miniature ( yo yo, manicotti, makrouds, formes en pâte d‘amandes, bricks au miel..)
Comme c’est une fête pour les jeunes garçons, le rite veut que tout soit à leur taille, les petits plats, les petits gâteaux. une petite pièce montée avec le nom en caramel.
BONNE FETE A TOUS LES GARCONS CELIBATAIRES , cette fête leur est réservée jusqu’à leur mariage.
LA CHAKCHOUKA
A présent, chakchouka représente un mélange hétérogène.
C’est pourtant le nom d’un plat excellent qui se décline en différents autres, la base reste la même, on y apporte certaines variantes en matière de légumes utilisés.
Pour cela il faut :
100 grammes de piments verts
une livre de tomates fraîches
une gousse d’ail
6oeufs
2cuillerées de concentré de tomates
une pincée de paprika(felfel jeina)
une pincée de sel
un petit verre d’huile
Dans une casserole assez large verser l’huile, mettre l’ail coupé en petits morceaux, les tomates concassées, poser à feu doux et faire revenir le tout lentement.
Quand les tomates sont bien cuites mouiller la sauce et rajouter le concentré de tomate, le sel, le paprika, laisser cuire lentement et rajouter le piment coupé en petits carrés, laisser mijoter quelques minutes, ensuite réduire le feu encore, casser les œufs à la surface, couvrir . Surveiller la cuisson, les œufs doivent former une nappe de ronds jaunes entourés de blancs compacts. C’est cuit. Servir chaque œuf, jaune et blanc, accompagné de tomates et piments.
Chakchouka aux merguez :
On peut y rajouter des merguez en même temps que les piments.
Chakchouka Khorfia (d’automne), on y ajoute des dés de pommes de terre et des féves séchées trempées d et décortiquées.
Chakchouka mtay el Rabiy ( de printemps)
On remplace les fèves séchées par des fèves vertes fraîches
Chakchouka aux légumes
On peut y mettre des choux fleurs, des petits pois, des artichauts, séparément selon les goûts.
Ce plat se mange chaud avec du pain, pour ce qui n’aiment pas manger piquant on peut remplacer les piments par des poivrons ou les deux mélangés .
dimanche 20 janvier 2008
SESAME OUVRE TOI !
« LE JELJELENE »
« ZER3YETE KETTENE »
Plante annuelle, elle est cultivée en Afrique, en Inde, en Chine et au Moyen Orient.
Cette plante réputée aphrodisiaque est utilisée aussi en remède principalement en chine et en Inde, elle soigne parait-il les troubles hépatiques.
En Occident les graines sont appréciées pour leur saveur délicate.
Riches en acides gras insaturés, en protéines, en vitamines et en sels minéraux, elles constituent un aliment précieux.
Elles abaissent la glycémie et la cholestérolémie, contribuant ainsi à prévenir le diabète et les maladies cardiovasculaires.
L’huile de sésame est employée en cuisine, en savonnerie, en pharmacie et en cosmétique.
En Tunisie, on utilise les graines pour décorer le pain et certains gâteaux. Plusieurs pâtisseries sont confectionnées à base de graines de sésame.
Dans les traditions judéo tunisiennes , la veille de Roch Achana, le nouvel an juif, en dehors de tous les mets traditionnels, on met dans un petit ravier des graines de sésame et on rajoute du miel dessus, chaque convive goûte une cuillerée de cette mixture qui est présage de douceur pour l’année à venir.
On dit aussi que le lait de sésame est bon pour les refroidissements. Il faut broyer une tasse de graines de sésame. On rajoute dessus deux tasses d’eau, ensuite on bat le tout au mixer jusqu’à ce que le contenu devienne laiteux. Il faut boire le liquide obtenu aussitôt pour qu’il ne s’oxyde pas et qu’il développe pleinement son action curative.
Comme oléagineux, le sésame est un doux laxatif, très bien toléré. Les graines stimulent la lactation. Riches en calcium, elles favorisent l’ostéogénèse chez les enfants et les adolescents et préviennent l’ostéoporose et le vieillissement cellulaire.
La médecine traditionnelle indienne recommande le sésame pour soulager les règles douloureuses et pour combattre l’impuissance masculine. (Prendre 10 grammes de graines finement moulues, mélangées avec un peu de sucre).
Les graines de sésame contiennent 50 % d’huile. Elle-même composée de plus de 80 % d’acides gras insaturés (acide linoléique et oléique).Elles renferment aussi de 20 à 40% de protéines, quelques 10% de glucides, et des fibres ;
100 g de graines de sésame(environ 7 cuillerées à soupe) couvrent les besoins quotidiens d’un adulte en calcium (800mg) et comportent plus de fer qu’un poids égal de viande ou d’abats.
Elles apportent aussi des vitamines A et E, du magnésium, de l’acide silicique, du sélénium et de la léthicine.
L’huile de sésame consommée crue est bénéfique pour le cœur.
Au Moyen Orient on utilise une pâte de graines de sésame, appelée « Tahina », pour parfumer les sauces, pour assaisonner le « houmous »(délicieuse purée de pois chiche ) et pour accompagner les crudités et les brochettes de viande .
En Tunisie, il y a cinquante ans, circulaient des marchands portant sur leurs têtes un panier en osier plat qui contenait des sachets, cornets en papier journal (fertouné) remplis de graines de sésame grillées et salées. Ils vendaient leurs petits cornets de papier en criant
Tous les jeunes enfants mettaient les cornets dans leurs bouches pour en extraire les graines, ensuite ils léchaient les cornets et en récoltaient les dernières graines une à une , celles ci fondaient dans leurs bouches. C’était un délicieux en cas qui devenait quand on le mâchait une bonne pâte onctueuse au goût salé..
Les graines de sésame existent dans trois variétés de couleur : graines noires, brunes, ou blanches. Les graines noires sont semblent –ils plus bénéfiques pour la santé.
Aujourd’hui, on utilise les graines dans de nombreuses compositions, pains, gâteaux, confiseries, mais aussi dans la cuisine pour rajouter à la panure un petit croustillant.
jeudi 17 janvier 2008
CREPUSCULE

Merci à mourad qui nous a envoyé de magnifiques photos de chez nous, là où sont nées nos traditions, nos coutumes, nos valeurs et notre mémoire.
mercredi 16 janvier 2008
TOU BICHVAT LE NOUVEL AN DES ARBRES
Nous (les juifs de Tunisie)fêterons le mardi 22 janvier Tou bichvat, le nouvel an des arbres à la date du 15 chevatdu calendrier hébraïque. Les Sages ont ainsi fixé cette journée en rapport à la dîme qu’il faut prélever sur les fruits et la loi de orla (fruit de l’arbre permis à la consommation seulement après trois ans). Certaines années, il faut faire le prélèvement du maasser ani (dîme du pauvre) et d’autres années le maasser chenie, que l’on consommait à Jérusalem dans la pureté). Aussi, on ne prélèvera pas ensemble la dîme de fruits qui ont « maturé » (stade de floraison à partir duquel on peut voir un petit fruit) avant et après le quinze chevat.
Quel est l’ordre de priorité des bénédictions ?
Il est de coutume ce jour-là de réciter les bénédictions sur les fruits par lesquels la Terre a été louée ; certains consomment aussi toutes sortes de fruits afin d’avoir un maximum de fruits sur la table. Il est écrit à ce sujet dans le Deutéronome : « …une terre qui produit le froment et l’orge, le raisin la figue et la grenade, une terre qui donne l’olive huileuse et le miel ».
Nous en parlerons bientôt et remarquerons que les tunes se distinguent toujours par des particularités, Ytro, le riz consommé à la paque juive etc...
LE POISSON CONTRE LE MAUVAIS OEIL
L'HUILE DE FOIE DE MORUE DE NOTRE ENFANCE
Essentiellement utilisées à des fins pharmaceutiques, elles entrent dans la composition de crèmes et d'onguents mais souvent commercialisées sous forme de capsules d'huile pure.
Il est recommandé pour diminuer le risque d'infarctus , à titre préventif, de privilégier les graisses végétales, mais aussi de manger du poisson au moins deux à trois fois par semaine.
mardi 15 janvier 2008
LE FENUGREC OU HELBA REMEDE RECONNU A PRESENT
ET VERTE SERA NOTRE ANNEE - LA MLOUKHIA
POUR EVITER LE COUP D'OEIL: LE CHIMOUTE
M'HAMMAS (PETITES PATES MAISON) AUX LEGUMES
lundi 14 janvier 2008
LA CUISINE A L'HUILE D'OLIVE

Le berceau de l'olivier, arbre de la famille des oléacées, fut l'Asie Mineure, ou peut être la Crète. Au troisième millénaire avant J.C, on cultivait déjà l'olivier en Phénicie, en Syrie et en Palestine. Ce sont les grecs qui ont implanté cet arbre dans nos contrées. Ces arbres produisent une huile extraordinaire, douce, élégante, et merveilleusement fruitée qui donne toujours une étonnante impression de soleil et de plénitude.
jeudi 10 janvier 2008
RECETTE DU POISSON BILIADA
ORIGINE ET COMPOSITION DE CERTAINS PLATS
La minina
Célèbre omelette géante, sorte de soufflé réalisé à base d’œufs, d’une cervelle de bœuf, de poulet. Cette spécialité orne les tables de fêtes. C’est le plat qui est servi le soir de POURIM avec la poule farcie.
Le couscous de shabbat
Plat rituel du vendredi soir que confectionnent les mères juives du Maghreb, mais surtout les tunisiennes. Pour accueillir le shabbat toutes les familles tunisiennes se réunissent autour du couscous, boulettes.
D’origine arabe, ce plat est confectionné par les mères juives avec une variante, on utilise uniquement la viande de bœuf et on sert la semoule cuite d’un côté, le bouillon, les légumes , la viande d’autre part. Par ailleurs il est accompagné de boulettes spéciales.
la bkaïla
Appelée aussi Dafina ou couscous vert, ce plat très original est confectionné à base d’épinards revenus dans l’huile, de viande de boeuf et pied, de menthe séchée, d’épices diverses ,d’harissa et d ‘haricots secs.
Sa couleur verte celle de l’espérance fait qu’il est préparé pour les soirs de fête et de célébration d’évènements (bar mitzva, henné, brit mila). Mijoté à l’étouffée, il cuit longtemps surtout quand il est préparé pour le shabbat midi. La bourgeoisie musulmane tunisienne a emprunté ce délicieux plat et le sert à l’occasion de festivités.
la meloukhia
Préparé avec pour base les feuilles séchées et moulues d’une plante appelée corète(tétragone) importée d’Australie par les égyptiens , ce plat, une fois cuisiné avec de la viande de bœuf et parfois selon les régions de tripes et merguez, est de couleur noirâtre, sorte de crème onctueuse que l’on mange avec du pain. On dit que » c’est le plat qui ne finit jamais ».Sa couleur initiale verte présage de bon augure fait de cette recette le plat réservé aux fêtes autant pour la communauté musulmane que pour les juifs de certaines régions (au nouvel an).
Les variantes du couscous
La graine de couscous peut être accompagnée de viande de bœuf, d’agneau, de poulet, de poisson, de merguez, de grillades selon les goûts, la saison où la région où il est consommé.
Les briks
Les briks aux pommes de terre typiquement connues en Tunisie, consommées en entrée chaude sont conçues à base de feuilles (philo) composées de farine et d’ eau. La pâte pliée en carré est farcie au centre avec de la pomme de terre en purée, de la viande, des oignons, du persil, de la coriandre et des œufs, on peut y ajouter des câpres et remplacer la viande par du thon. Pliée pour former un triangle, elle est frite ensuite. Savoureuse, la brik est souvent présentée lors des réceptions et fêtes.
L’akoud
Plat principalement cuisiné pour le shabbat, il était consommé lors de l’apéritif. Une sauce de couleur rouge à base de curcuma, piment moulu rouge, cannelle, poivre noir et harissa, dans laquelle mijotent des tripes, et des morceaux gélatineux. Le tout arrosé d’une rasade de citron.
Ce mets très prisé à présent par tous les tunisiens fait le régal des amateurs de cuisine raffinée.
LA CUISINE JUIVE TUNISIENNE

LA GASTRONOMIE LA PLUS PRISEE PAR LES CONNAISSEURS
Le brassage des 3000 ans de civilisations et les nombreuses communautés (musulmanes, juives et chrétiennes) qui ont cohabité harmonieusement en Tunisie, les divers occupants (français, turcs, italiens, espagnols, maltais, siciliens, russes blancs, grecs) ont agrémenté, avec l’apport des différentes recettes, cette cuisine typiquement tunisienne, de nombreuses spécialités à dominance orientale.
La dénomination des mets, la façon de les préparer et le nombre considérable d’épices et d’herbes utilisées pour aromatiser, colorer et rendre succulents les plats de viande, poisson et légumes donnent une particularité à cette cuisine fort prisée et renommée.La cuisine juive tunisienne est proche de la cuisine musulmane pour des raisons de climat et de coutumes religieuses à quelques variantes près. Certains plats différent et quelques mélanges sont interdits. La viande de porc est interdite à la consommation pour les deux communautés. .La viande utilisée est une viande cacher (immolée rituellement), on ne mélange pas la viande et les laitages par mesure d’hygiène, pas de mélange non plus viande et poisson, pas de consommations de fruits de mer ni de crustacés, pas de consommation de viande de lapin. La cuisine judéo tunisienne, bien que singulière est une belle et généreuse expression de ce doux métissage..
Les animaux qui n’ont pas de sabots fourchus sont interdits de consommation. Les poissons sans écailles ne sont pas autorisés. Il existe un grand nombre d’interdictions qui sont répertoriées dans les documents édités par le consistoire israélite.
Cette cuisine largement répandue avec de petites différences régionales était transmise oralement, de mère en fille. Car les livres de recettes n’existaient pas et personne ne pensait consigner par écrit ces précieuses recettes. Les filles et les brues observaient leurs mères et belles mères avant de s’initier elles mêmes.
Depuis ces dernières années l’on voit apparaître des livres de recettes générales sans distinction de coutumes ou régions.
D’où un nombre considérable de plats fondés sur des principes traditionnels, religieux, rituels et règles d’hygiène, mijotés longuement sur la braise d’un canoune (récipient en terre cuite) ; comme dans toute la cuisine méditerranéenne, c’est une cuisine aux préparations et aux cuissons longues concoctée avec amour par les mamans juives qui passent la majorité de leurs journées à réaliser une table alléchante et succulente.
La tradition veut que tout soit focalisé sur la table, il y a toujours un couvert de plus pour un visiteur inopiné qui est invité sans protocole.
Toute mère juive consacrait une grande partie de son temps à la cuisine, elle privilégie la nourriture à toute autre chose, il faut que ses enfants mangent pour grandir et paraître en bonne santé.
Il existe aussi des plats et pâtisseries spécifiques à toutes les occasions, les fêtes de hannoukah et leurs beignets, Roch Achana et les fruits au miel, pessah et les ragoûts de mouton, chavouoth et les omelettes différentes, pourim et les Mininas, souccoth et la Bkaïla etc… et puis les circoncisions, les mariages, les bar et bat mitzvots….
De nos jours tant en France, que dans d’autres pays, même en Israël la tradition de la cuisine juive tunisienne s’est perpétrée et la mémoire retransmise est préservée par un nombre important de familles originaires de cette contrée de sérénité.
La tradition a pris le pas sur la religion car la plupart des familles attachées à leur racines et pas réellement aux rites de la religion conçoivent les différentes fêtes autour du plat traditionnel réalisé par leur mère pour cette occasion et respectent ce qu’ils ont savouré du temps de leurs parents sans tenir compte des interdits d’autres communautés.
Pour la fête de Pessah, par exemple compte tenu d’une vieille anecdote racontée (une année dans les temps en Tunisie en pleine fête de pessah, une épidémie de diarrhée s’est installée et commença à décimer les enfants, alors le grand rabbin autorisa les familles, pendant cette fête, à consommer du riz cuit.
Depuis cette date, seuls les juifs de Tunisie et aucune autre communauté juive, consomment du riz pendant les huit jours de pessah. tous les autres juifs du monde se le voient interdit.
Autre particularité de la cuisine juive tunisienne : une multitude de salades, hors d’oeuvres, que l’on appelle Kémia et qui sont des entrées délicieuses et copieuses.
Les tables sont décorées de nombreux petits plats :
torchi de navets, fèves au cumin ,tranches de minina, pistaches, amandes,petites fritures, boulettes miniatures, noisettes grillées, olives, salade de pommes de terre, mezaoura de carottes, ajloug de courgettes, slata méchouia,thon en miettes, boutargue,variantes, salade de fenouils, salade d’artichauts et le fameux plat du chabbath appelé Akod à base de tripes , foie etc.…, ces petits plats sont dégustés en apéritif accompagnés de la liqueur « eau de vie de figues appelée boukha », à déguster avec parcimonie….