dimanche 28 septembre 2008

YOM HAKIPPOURIM

JOUR DES EXPIATIONS, JOUR DU GRAND PARDON, YOM KIPPOUR
Le 10 Tichri, dix jours après Roch Hachana, on célèbre le jour du grand pardon, jour le plus solennel de l'année juive.
C'est d'abord un jour de jeûne, de recueillement et de prières commençant la veille au soir et se termine le lendemain à la nuit tombée (environ 26 heures).
Tous les juifs, au sein des communautés, doivent se consacrer exclusivement à la prière afin de se présenter devant Dieu, libéré de toute contingence matérielle, pour recevoir son pardon.
Le Chofar annonce la fin du jeune, le son particulier pénètre dans les coeurs et il est présage d'une année pleine d'espoirs et favorable.
La rupture du jeûne s'achève sur un repas de fête, ou faste et réjouissance sont de rigueur.

La tradition de la Kappara:
Après l'époque talmudique, à Babylone est né un rituel, celui de la Kappara(venant du mot Kapper, pardonner, effacer, expier).Une référence a été faite dans les écrits de Gué'onim du IXème siècle et elle fut répandue au Xème siècle.
Deux jours avant la fête ,il était de coutume que l'on acheta un poulet pour les garçons et les hommes, un par tête et une poule pour les membres de la famille de sexe féminin. En tunisie on les choisissait blancs symbolisant la pureté et le pardon. On faisait tourner trois fois chaque galinacée sur la tête de chaque membre de la famille qui répétait "Ceci est ma substitution,ceci est mon rachat, c'est mon sacrifice expiatoire. Que ce coq, poule, aille à la mort et que je sois destiné à une vie bonne, longue, heureuse et paisible". On touche du doigt la tête de l'animal et on le remet au chokhet , celui qui a mission de l'immoler , elle est sacrifiée rituellement. Cette coutume est accompagnée de la lecture des morceaux coisis du livre des psaumes et du livre de Job. La volaille est ensuite donnée à un pauvre.
En tunisie, la tradition se perdait petit à petit et les familles sacrifiaient uniquement pour l'aîné des garçons ,un coq.


La veille du jeûne:
La "séouda hamafseket" est le repas que l'on prend en famille avant le jeune, on doit bien manger et boire et se préparer au jeûne.
C'est comme un soir de chabbat, on commence le repas en faisant les bénédictions sur le vin et le pain.
Le repas est composé de poulet qui est symbôle de l'expiation
En tunisie, la coutume veut que l'on mange un couscous léger au poulet (ou un consommé).
Dans certaines ville, on termine le repas par une infusion de thym "zaatar".

Le kol Nidré:
La prière la plus importante du yom kippour , que l'on entend dés le soir de kippour est le Kol Nidré. Particulièrement émouvante, , c'est la première prière de l'office. La musique est triste, la solennité de sa mélodie, l'émotion qu'elle provoque est intense.
En parallè-le à la lithurgie, on sort les rouleaux de la Loi de l'arche Sainte ou se réunit le Beth Din.

Le Repas de fête:
La table est dressée par la maîtresse de maison avant qu'elle ne se rende à la synagogue pour écouter les dernières prières, assister aux bénédictions, entendre le son du Choffar.
Dés l'annonce du choffar tous les fidèles se congratulent et chez les tunes on entend"kmara am akhor kheyr min hédhè", "hag sameah" 'bonne fête".
Ensuite chacun rentre chez soit au passage on prend le pain commandé la veille, car on ne peut rien transporter sur soi, ni argent, ni clefs..
Pour le repas ,la prière qui précède est la "havdalla".
Une poule farcie (préparée la veille) est au centre de la table, les confitures de grenades, coings, figues, les pâtisseries, le boulou, la boutargue, la boukha, la citronnade maison autour. On goûte à tout , une rasade de boukha, de café ou de citronnade et on attaque le repas de fête. Avec la poule farcie, les tagliateles et le bouillonetc... et la traditionnelle "Baranyiè", confit d'aubergines au poulet.

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