mercredi 6 février 2008

LE HENNE, NOTRE TRADITION, NOS COUTUMES


Nos parents, nos aïeux, avaient pour tradition lors des cérémonies du mariage de demander à la famille de l'épousée d'organiseret prendre en charge une fête que l'on appelle le henné.
Selon les possibilités des familles, cette fête a lieu la veille, ou une semaine avant la bénédiction nuptiale, après le bain (mikvé) rituel.Elle peut se passer au domicile des parents, dans la famille si leur maison est plus spacieuse ou dans une salle qui sera louée , chacun à sa guise...
Habituellement décorée à l'orientale où les couleurs rouge et or dominent, la disposition des tables, le contexte, l'endroit qui doit abriter les mariés, tout évoque "les mille et unes nuits", l'orient, bagdad, etc..Chacun y va de son imagination concernant la décoration, le déroulement de la fête et les vêtements, tant des mariés que des convives.
Il est d'usage que le marié apporte des corbeilles colorées ,spécifiques ,de présents (parfums, cosmétiques) et dans une des corbeilles de couleur rouge : les SEPT paires de chaussures qu'il offre à la mariée. La famille elle aussi se joint à cela en offrant dans des corbeilles des présents, sous vêtements, parfums, bijoux et pâtisseries diverses.
C'est au cours de la soirée,vers la fin après avoir dégusté tous les mets traditionnels: kémia abondante, bricks, fèves, fricassés, poisson bilyada, bkaïla, akoud etc. que les invités s'approchent de l'endroit reservé aux mariés(fauteuils dorés, appuis somptueux) pour assister à la cérémonie du HENNE.
Plusieur jeunes gens et jeunes filles en rang rentrent habillés traditionnellement, derrière , assise sur un grand plâteau de cuivre (ou autre, chariot etc..) ,la mariée vêtue de rouge, voilée de rouge salut la foule, le plateau estporté par quatre hommes en djellabas. on peut aussi porter le marié vêtu d'une djellaba sur un plâteau de bois ou autre décor. Les mariés s'asseyent sur les trônes dorés.
La belle mère s'approche des épousés, elle présente un plateau en argent dans lequel un beau saladier contenant du hénné délayéet décoré de dragées, trône, elle pose sur la paume de la main de la mariée une pièce en or et dessus un peu de hénné, ensuite elle l'entoure d'un ruban rouge, la mariée expose sa main et la lève pour que tous les invités voit son henné, les yous yous fusent de partout. les jeunes filles qui se sont auparavant habillées d'une tenue djellaba ou kaftan , venues avec les paniers sur la tête, présenter les cadeaux à la mariée s'avancent en premier pour avoir leur rosace ou fleur au henné sur leurs paumes et le ruban rouge pardessus.Tout le monde chante et présente à tour de rôle (dans une cohue) sa main pour avoir sa part de hénné symbôle de bonheur et richesse. Le marié, les parents tous arborent une fleur de hénné rouge sur la paume de la main.
Toute l'assemblée manifeste le bonheur de voir s'unir les deux amoureux.
les danseurs(eses) se lancent sur la piste au son de la darbouka et du luth. On se déhanche, on fait la danse du ventre et on laisse sa joie éclater.
MABROUK ALIK YE AROUSSA chantait Raoul Journo, notre célèbre chanteur qui a accompagné dans leurs fêtes trois générations de juifs tunisiens.

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