jeudi 7 février 2008

BAR MITZVA, BAT MITZVA,COMMUNION SOLENNELLE?

La Bar Mitzva est la consécration pour l'enfant de treize ans, il atteint sa majorité religieuse. C'est un homme pour la communauté juive, il peut à la synagogue faire parti des dix hommes (minimum nécessaire pour conduire les prières)qui doivent se réunir pour faire les diférentes prières de la journée..
Pour cela la famille fête l'arrivée du jeune homme parmi les grands et chacune organise l'évènement longtemps à l'avance, en général un an avant.
Les traditions tunisiennes veulent que l'on fasse préceder cette cérémonie par le bain rituel. Les jeunes se rassemblent , famille et amis et entre mâles vont au bain maure se laver et se purifier au Mikvé(bain rempli d'une eau de source pure)., ensuite on fait la fête autour du jeune Bar mitzva en se réunissant pour la coupe de cheveux, aujourd'hui les familles font des soirées sur un thème oriental et l'on danse , chante, s'habille en djellabas, kaftans, dorures et l'on pose sur la paume de la main du jeune homme du Hénné, ainsi qu'à l'assemblée. Tout est pour les juifs tunisiens motifs pour faire la fête. C'est ancré en nous, cette soirée de coupe de cheveux du Bar Mitzva ressemble à un henné de mariage, le buffet, les pâtisseries, pièce montée etc...
Pour la cérémonie à la synagogue, le bar mitzva se rend à celle où il a tout au long de l'année appris à lire la thora et doit avec son maître Rabbin choisir un texte de la paracha à lire ce jour là. Ensuite le bar mitzva se rend sous le dais où sont mis les séphirotes (parchemins des tables de la loi) et le moment le plus crucial c'est là où il porte le seffer thora ouvert dans ses mains et doit se promener avec dans les allées de la synagogue, fier comme artaban ,il marche lentement afin que chacun puisse embrasser la thora et la voir de près. Les yous yous accompagnent ce moment.
Il a été le roi de la synagogue, il a lu à haute voix sous le regard et l'attention de son père, du rabbin, de tous les invités, famille et amis, tous ont été émus.
Les femmes séparées par un étage ou un rideau, gloussent de joie, font des yous yous à chaque fin de phrase, jette des bonbons et des dragées sur l'assemblée. Tout le monde est heureux. Un buffet ,de friandises , sucreries, pâtisseries, café, citronnade, crèpes, beignets au miel, boules au miel, makrouds, pains au chocolat etc... clôture les prières.
Il est de coutume de faire ensuite une belle réception dans une salle prestigieuse de préférence (comme on le sait chacun essaie de faire mieux ou comme l'autre.... c'est dans les gènes des juifs tunisiens !!!), et bien sur c'est selon les moyens de chaque famille, mais on sait pertinemment que la plupart des familles modestes empruntent et se sacrifient pour que l'enfant ne se sente pas diminué par rapport à ses camarades, alors on fait la fête en grand si possible et après on trime.....
Le goût ,le sens de la fête, la joie d'être ensemble, est quelque chose que chaque juif tunisien possède au fond de lui. Il aime "chikher".
La bar mitzva doit se célébrer pratiquement le jour du treizième anniversaire selon le calendrier hébraïque. Le soir de la fête, le jeune homme estla vedette de la soirée, il a le droit de fumer et d'offrir des cigarettes à ses camarades, il dans avec tout lemonde, se pavane partout.
En ce qui concerne la fille, nos traditions n'incluaient pas une fête ou une consécration, mais depuis que nous vivons en France, une fête est organisée en général à la synagogue pour plusieurs jeunes filles qui ont atteint l'âge de douze ans. Elles ont bien sur elles aussi appris à lire la thora, alors pour faire la fête et LA PARITE, certaines familles encouragent leurs filles afin qu'elles fassent leur bat mitzva, mais cela reste encore le choix de l'enfant et de la famille.
Vive les garçons! c 'est obligatoire pour eux, de surcroit, ils reçoivent des cadeaux de tout le monde .

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