Griot ou saltimbanque, Le boussadia dansait dans les rues des villes de Tunisie, proche d’un certain folklore tunisien. Tous les tunisiens de notre époque se souviennent de celui qui nous faisait peur en dansant et faisant cliqueter tous les objets en ferraille suspendus à ses vêtements. Boussadia a presque disparu, on en voit encore à Djerba. La tradition veut que les conteurs continuent à travers leurs récits à évoquer ce personnage, ressemblant à un sorcier africain. En général, ce sont des hommes de couleur, certains très bruns se maquillaient le visage au charbon.
On raconte aussi dit que c’étaient des immigrés du soudan, réprimés par l’islam conquérant et qui ont choisi de s’exprimer au travers de leurs danses en déployant toute leur détresse.
Généralement sans domicile fixe et vivant d'une sorte de mendicité déguisée, il parcourait naguère les routes du pays en passant de villes en villages.
Ce type de nomade , à la personnalité particulière déambulait en amusant par son côté ridicule.[1] Amusant les adultes et terrorisant les enfants, il participait à l'animation des rues et des marchés[2] en effectuant sa représentation seul au milieu de la foule rassemblée sur une place publique ou au milieu d'un souk[1].
Il portait des haillons, un semblant de robe faite de mille et une lanières de couleur voulant faire montre d’une peau d’animal,sur une sorte de pantalon léger, un masque de cuir et un haut bonnet de forme conique.
Accompagné par ses castagnettes en fer ou en cuivre et parfois un tambourineur, il agitait le tout en tournant (comme les derviches) et en pratiquant une danse drôle, posant un pied après l’autre.
La légende populaire djerbienne raconte que ce personnage représentait un père dont la fillette prénommée Saadia a été enlevée et vendue comme esclave. Il se déguisait, se masquait et aller de village en village divertir les enfants dans l'espoir de retrouver sa fille parmi les enfants attirés par son spectacle.
Cette affection qu’il portait aux enfants, les effrayait quand il s’en approchait ,ses yeux ressortaient du masque en brillant tellement qu’ils étaient terrorisés.
On dit bien sur et c’est ce qui faisait peur aux enfants qu’il recherchait les filles qui avaient un point rouge ou marron dans l’œil alors c’était la terreur qui régnait toutes les fillettes se regardaient les yeux dans la glace pour chercher le point. Et pour que tous les enfants puissent craindre Boussadia on rajoutait qu’il s’appelait « sarak bou kloub », le voleur de cœur, qui enlevait les enfants pour leur prendre leurs cœurs.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire