Griot ou saltimbanque, Le boussadia dansait dans les rues des villes de Tunisie, proche d’un certain folklore tunisien.Tous les tunisiens de notre époque se souviennent de celui qui nous faisait peur en dansantet faisant cliqueter tous les objets en ferraille suspendus à ses vêtements. Boussadia a presque disparu, on en voit encore à Djerba. La tradition veut que les conteurs continuent à travers leurs récits à évoquer ce personnage, ressemblant à un sorcier africain. En général, ce sont des hommes de couleur, certains très bruns se maquillaient le visage au charbon.
On raconte aussi dit que c’étaient des immigrés du soudan, réprimés par l’islam conquérant et qui ont choisi de s’exprimer au travers de leurs danses en déployant toute leur détresse.
Généralement sans domicile fixe et vivant d'une sorte de mendicité déguisée, il parcourait naguère les routes du pays en passant de villes en villages.
Ce type de nomade , à la personnalité particulière déambulait en amusant par son côté ridicule.[1] Amusant les adultes et terrorisant les enfants, il participait à l'animation des rues et des marchés[2] en effectuant sa représentation seul au milieu de la foule rassemblée sur une place publique ou au milieu d'un souk[1].
Il portait des haillons, un semblant de robe faite de mille et une lanières de couleur voulant faire montre d’une peau d’animal,sur une sorte de pantalon léger, un masque de cuir et un haut bonnet de forme conique.
Accompagné par ses castagnettes en fer ou en cuivre et parfois un tambourineur, il agitait le tout en tournant (comme les derviches) et en pratiquant une danse drôle, posant un pied après l’autre.
La légende populaire djerbienne raconte que ce personnage représentait un père dont la fillette prénommée Saadia a été enlevée et vendue comme esclave. Il se déguisait, se masquait et aller de village en village divertir les enfants dans l'espoir de retrouver sa fille parmi les enfants attirés par son spectacle.
Cette affection qu’il portait aux enfants, les effrayait quand il s’en approchait ,ses yeux ressortaientdu masque en brillant tellement qu’ils étaient terrorisés.
On dit bien sur et c’est ce qui faisait peur aux enfants qu’il recherchait les filles qui avaient un point rouge ou marron dans l’œil alors c’était la terreur qui régnait toutes les fillettes se regardaient les yeux dans la glace pour chercher le point. Et pour que tous les enfants puissent craindre Boussadia on rajoutait qu’il s’appelait « sarak bou kloub », le voleur de cœur, qui enlevait les enfants pour leur prendre leurs cœurs.
On a tous tremblé, eu peur de Boussadia qui ne passait pas inaperçu compte tenu du bruit que toute la ferraille qui pendouillait de ses haillons sonnait fort.
Tout comme les trois semaines, Le Omer était à l'origine une période joyeuse, entre la fête de la sortie d'Égypte et celle du don de la Torah.
Néanmoins, le Talmud (Yevamot 62:2) nous enseigne qu'au temps de Rabbi Akiva, 24.000 de ses étudiants moururent d'une mystérieuse plaie d'origine divine, "parce qu'ils ne se respectaient pas mutuellement". Les Juifs célèbrent Lag Ba’omer comme le jour où cessa cette plaie.
Certains, dont le Rav Adin Steinsalz (Source :"Personnages du Talmud"), estiment que cette plaie était l'armée romaine, et que la première génération d'étudiants de Rabbi Akiva mourut lors de la révolte de Bar Kokhba, dans laquelle Rabbi Akiva fut une figure majeure. Peut-être estima-t-il que la défaite de Bar Kokhba trouve sa source dans l'incoordination de ses étudiants, "parce qu'ils ne se respectaient pas mutuellement".
Cette interprétation rendrait également compte de la coutume d'allumer des feux de joie le soir de Lag Ba’omer, car ces feux étaient utilisés, à l'époque des faits évoqués, comme signaux en temps de guerre.
Ce jour est également l'anniversaire de la mort (Yahrzeit (ashkénaze) ou Hilloula (sépharade)) de Rabbi Shimon bar Yohaï, le grand Sage auquel on attribue le Zohar, ou au moins son noyau.
Rabbi Shimon bar Yohaï faisant partie de la seconde génération d'élèves de Rabbi Akiva, et s'étant révolté comme lui contre le pouvoir romain au point de devoir vivre dans la clandestinité, il n'est pas impossible que ces deux événements soient liés, qu'on célèbre la fin de la disparition de Sages avec un Sage qui a perduré, et même prospéré.
DENOMINATION DE LA FETE
"Lag" (33) n'est pas vraiment un mot : aux temps où les chiffres arabes n'avaient pas encore été adoptés, l'alphabet hébreu était alphanumérique, c'est-à-dire que les lettres avaient une valeur numérique (ce système est à la base de la guematria, et donc encore utilisé de nos jours par ceux qui la pratiquent). Dans ce système alphanumérique, 33 est transcrit : lamed guimel, Lamed ayant pour valeur 30, guimel 3.
Lag Ba'Omer signifie "le 33ème jour du décompte du "Omer", lequel commence le second soir de Pessa'h en Diaspora, le premier en Israël et s'achève au cinquantième jour à Shavouot.
Ce jour-là, le 33ème jour du compte du Omer, entre Pessa'h et Chavouot, s'est arrêtée l'épidémie mortelle qui a tué 24000 élèves de Rabbi Akiva. Et il a pu reprendre l'enseignement de la Torah à ses grands disciples : Rabbi Méïr, Rabbi Shimeon, Rabbi Yéhouda, Rabbi Yossi et Rabbi Elaazar.
Au Moyen Age, Lag Ba'Omer devint une commémoration particulière pour les étudiants rabbiniques, au point d'être appelé "le festival des Disciples des Sages". Il était de coutume de se réjouir en ce jour au moyen de divertissements variés.
Le 33e jour de l'Omér est la fête dite de Lag BaOmér où on célèbre en grande joie la hiloula (jour du décès comme entrée dans la gloire d'En-Haut) de Rabbi Chimeone bar Yo'haï. C'est un peu le modèle de l'union que le peuple juif et chacun devraient avoir avec le Créateur. C'est aussi le jour où il reçut la sémikha ou titre de rabbin.
Les fêtes et mariages reprennent.
On allume beaucoup de lumières, bougies, et on fait des feux de joie (médourote), surtout à Jérusalem. On trouve ce mot dans le livre d'Ezéchiel 24, 9-10. Jeter de l'huile sur le feu, au sens figuré, se dit aussi en hébreu léhossif chémén la médoura.
Ce jour-là, des milliers de juifs vont en famille à Mérone sur la tombe de Ribbi Shimon Bar Yohaï. Des autobus les y amènent de tout le pays. Ils y prient pour tout Israël, pour que la miséricorde (Ra'hamim) se répande sur tout Israël.
Ils apprennent aux enfants le sens des péotes, cette mèche de cheveux qui descend des deux côtés de la tête au dessus des oreilles.
RABBI SCHIMON BAR YOHAï
Le tombeau de Rabbi Shimon bar Yochai à Meron pendant Lag Ba'Omer
Shimon Bar Yochaï est un rabbin ayant vécu en Galilée (Palestine) à l'époque romaine et après la destruction du second Temple de Jérusalem, ce qui situe sa vie entre la fin du Ier siècle et le IIe siècle de l'ère chrétienne. Il serait mort à Méron, probablement un 18 Iyar du calendrier hébreu.
Shimon Bar Yohaï étudiait à Yabné près de Bnei Brak, dans une yeshiva fondée par Rabbi Akiva Ben Joseph dont il était devenu l'un des plus éminents disciples.
Rabbi Akiva refusa pourtant de lui attribuer le titre de rabbi à cause de son caractère, et Shimon Bar Yohaï ne devint rabbi qu'après le décès de son Maître, lorsque celui-ci fut exécuté par Hadrien pour son soutien à la révolte de Bar-Kokheba.
La tradition orale juive rapporte que, suite à des propos critiquant le gouverneur romain, il fut, lui aussi, condamné à mort et dut s'exiler dans une grotte pendant 13 ans au cours desquelles il aurait rédigé le Zohar, ouvrage fondamental de la Kabbale et de la mystique juive.
Aujourd'hui, il est célébré comme un « Saint » par certaines communautés juives séfarades mais aussi par les cabbalistes. Chaque année, un pélerinage est organisé à Méron (à l'occasion de Lag BaOmer) sur l'emplacement de son tombeau.
Selon la tradition, de nombreux miracles sont attribués à Shimon Bar Yohaï. Notamment, aux environs de l'an 138, il aurait été envoyé à Rome comme ambassadeur, pour demander à l'Empereur Antonin le Pieux d'abolir les décrets interdisant l'observance du culte juif. Il aurait ainsi obtenu l'accord de l'empereur en exorcisant sa fille d'un démon.
Des sentiments anti-romains animaient également Bar Yohaï et le conduisirent à fuir vers 161 (selon Heinrich Graetz) pour s'enfermer dans une caverne, puis se cacher à Tibériade et dans d'autres villes de Galilée. L'ange Métatron lui y aurait révélé la fin du Monde et la venue du Messie.
Shimon Bar Yochaï étudiait entouré de ces disciples, les rabbis Eléazar (son fils), Juda, Jossé Hiya et Isaac.
Son enseignement s'orientait autour de deux préceptes fondamentaux
• la prière désinteressée
• la supériorité de l'étude
l'une menant à l'autre et réciproquement...
Shimon Bar Yochaï n'a laissé aucune œuvre certaine. Mais on lui attribue notamment :
• Sifré, un commentaire des Nombres et du Deutéronome,
• Mechilta, commentaire de l'Exode,
• Le Zohar dont il aurait dicté le texte à ses disciples (certains mouvements contestent cette paternité du Zohar en l'attribuant à Moïse de Léon).
Sources : Site Modia du Rav Rahamim DUFOUR et Wikipédia
à l'occasion de la fête internationale de la femme, je vous souhaite à toutes une excellente journée et soirée, avec plein de bonnes résolutions,
et, à l'aube de deux fêtes importantes
pour les enfants d'Abraham: Mouled el chérif pour les musulmans,
Pourim pour les juifs,
tous mes souhaits de bonheur, fraternité, joies nouvelles et sérénité. Je voudrais vous dédier la vidéo d'un spectacle auquel j'ai assisté et qui m'a ému profondément, une soirée organisée par notre ami René Trabelsi (agence Royal First Travel) à l'occasion du pélerinage à la Ghriba en mai 2008. Avec des voeux pour que des scènes de ce type se reproduisent encore et encore partout dans le monde , et que les hommes comprennent qu'ils sont frères et que pour vivre en paix il faut s'accepter, s'aimer et s'enrichir de la différence. Chalom, Sellem, paix. Ecoutez et méditez!
Le jour de la HILLOULA marque la date anniversaire du décès du TSADIK( saint homme). La mort d'un TSADIK, en le rapprochant de DIEU, ne peut être considérée comme jour de deuil et la HILLOULA, qui signifie en Araméen repas - fête, est autant un pèlerinage qu'une fête. LE TSADIK doit être visité au moins une fois par an, le jour de sa HILLOULA. Le rituel de la HILLOULA et du pèlerinage s’accompagne de repas copieux, de grands feux de joie, de danses et de chants. HILLOULA DE RABBI MEÏR BAAL HANES : Célébrée le 14 'iyar. C'est également la date de célébration de Pessah Chéni (date où les juifs qui auraient été empêchés pour des raisons majeures d'observer la Pâque à partir du 14 Nissan sont autorisés à célébrer le sacrifice pascal un mois plus tard -Encyclopédie de la mystique juive- Pour la HILLOULA de RABBI MEÏR BAAL HANESS (le faiseur de miracle), un office solennel précède le pèlerinage à Tibériade, sur les vestiges de sa tombe. Pendant 2 jours, la foule des fidèles afflue. Tous les passages du Talmud comportant son nom sont psalmodiés, des chants, des pyoutim sont entonnés en son honneur et de nombreux cierges et des veilleuses à l'huile sont allumés. Des "qusida" ou poèmes judéo arabes chantés racontent la vie extraordinaire du Tsadik, une vie remplie d'évènements fabuleux et d'interventions miraculeuses. HILLOULA de RABBI SHIMON BAR YOHAÏ, célébrée le 18 'iyar à l'endroit où il est supposé être enterré ainsi que son fils ELEAZAR, à Méron au nord d’Israël. . C'est à ce grand TSADIK que la tradition attribue la composition du ZOHAR " LIVRE LE LA SPLENDEUR", ouvrage majeur de la mystique juive, texte fondamental de la Kabbale.. "... Ecrit à la 3ème personne, Le ZOHAR présente, dans le cadre le la Palestine, des discussions entre Rabbi SHIMON BAR YOHAÏ, son fils ELEAZAR et des disciples, "HEVRAYA " sur des sujets d'ordre humain ou divin...". (Dictionnaire encyclopédique du judaïsme) .Des centaines de personnes venues du monde entier participent à ces festivités; d’immenses feux de joie sont allumés et brûlent toute la nuit. Celles qui n'ont pu se rendre à Méron célèbrent chez eux ou en groupe cette grande HILLOULA. D'ailleurs, pour les saints dont la date de décès n'était pas connue - et c'était la majorité - la HILLOULA était célébrée le jour anniversaire du décès du plus grand des Saints du Judaïsme, RABBI SHIMON BAR YOHAÏ, le 33ème jour du décompte du Omer, LAG BA OMER. Rabbi Shimon Bar Yochai dont on fête la hiloula (date anniversaire de sa mort) en ce trente-troisième jour du Omer est né environ 50 ans après la destruction du Temple,
Tana, Rabbi Shimon fait partie de la seconde génération qui a vécu après la destruction du second temple, et qui fut une période de souffrance pour le peuple juif qui subissait à cette époque les lois et décrets de l’Empire romain.Par ses mérites la génération tout entière était protégée.Rabbi Shimon était l’élève de Rabbi Akiva. Celui-ci l’aimait tant qu’il l’appelait "mon fils". Tout de suite après son mariage, après les 7 jours de Shéva Berakhot Rabbi Shimon se rendit à Bnei Brak pour étudier avec rabbi Akiva, il y resta 13 ans sans retourner une seule fois chez lui. La peste à cause de laquelle ont succombés près de 24.000 étudiants de l’école Talmudique de Rabbi Akiba doit se comprendre aussi dans son contexte historique. Nous devons nous souvenir que Bar Korba avait mené une vaillante révolte contre les Romains en 132 de l’ère commune.seuls 5 élèves ne périrent pas, rabbi Shimon fut l’un d’eux.
Rabbi Shimon prit ainsi l’enseignement de Rabbi Akiva et le transmit ensuite à ses propres élèves. Il fut le chef spirituel du groupe qu’on appelle dans le Zohar, ’Havraya Kadicha" (Société Sacrée) dont les membres étaient:Rabbi Chiméon Bar Yohaï, ennemi déclaré des Romains, il dut se cacher pendant de nombreuses années dans une grotte pour leur échapper.Selon la tradition, lui et son fils Eliezer ont passé douze ans dans une caverne, où un puits miraculeux et un caroubier les ont soutenus
C’est là qu’avec son fils, Rabbi Eléazar, il composa le Zohar, ouvrage de base de la mystique juive, mis ensuite par écrit par l’un de ses disciples, Rabbi Abba. Le Rashbi fut aussi un "grand" de la Michna, où ses opinions sont citées plus de 300 fois.
Selon la légende, le jour de sa mort, le lit où reposait le tsadik s’éleva dans les airs et prit la direction de la grotte de Meron où il fut alors enterré..
À la fin du XVIe siècle, Rav Abraham Galanti, un des hakhamim de Tsfat qui possédait une fortune personnelle, fit construire la première structure au-dessus de la grotte. Cette structure de taille modeste entourait l’endroit où le Rashbi était enterré. Une petite pièce avec un escalier menant à la tombe de Rabbi Eléazar et une cour pavée furent aussi édifiées en même temps
Lag Baomer le 23 Mai 2008 : Jour anniversaire du décès “hilloula” de Rabbi SHIMON BAR YOHAI
Comme tous les ans, une grande hilloula est organisée à Djerba autour du mausolée de la GHRIBA. Des pèlerins du monde entier se rendent pour fêter cet évènement , prier, faire des dons et des vœux dans la grotte comme dans la plus vieille synagogue du monde. Où joies, yous yous, explosent avec toutes les lumières qui éclairent ces jours de liesse.
Le Président de la communauté de la Ghriba, Monsieur TRABELSI et son fils René reçoivent les pèlerins avec chaleur et bonheur et invitent les instances officielles tunisiennes qui se font une joie de transmettre des messages de paix et sérénité à tous les visiteurs.
BONNE FÊTE DE LA HILLOULA
BON PELERINAGE A LA GHRIBA
ZIARETKOM MAKBOULA
Quand on était jeune à Nabeul la coutume, les traditions voulaient que soient confectionné une sorte de chandelier auquel on attachait des bougies et autour duquel on rajoutait des fleurs, oeillets, roses et géranium rosa(otria), et nous défilions chacun pour allumer les bougies à a synagogue et ramener l'objet à la maison où nos mères avaient préparé une table avec les fèves au cumin, les artichauts bouillis, les makouds divers, le fenouil en salade etc...Toutes ces couleurs toutes ces odeurs sont présentes, malgré l'absence.
Les traditions se perdent mais demeurent dans nos mémoires. JE SUIS HEUREUSE que Monsieur Trabelsi ait initié et préservé ce pèlerinage qui rassemble un bon nombre de coreligionnaires qui reviennent au pays à l'occasion, se ressourcer et passer un séjour qui allie l'utile, le sacré à l'agréable.Les autorité tunisiennes soucieuses de la qualité du séjour de tous les visiteurs, font en sorte que tout soit au point pour les accueillir en toute sérénité et quiétude.
Prions D... afin qu'il prête longue vie au Président Zine El Abidine BEN ALI qui grâce à sa politique d'ouverture et de fraternité perpétue cette hilloula et ce pèlerinage pour les enfants de la Tunisie et les autres afin que l'image de la Tunisie avant gardiste , ouverte, tolérante rayonne toujours et encore.
Des laboratoires annoncent que ce fruit est l'un des meilleurs contenant des vitamines, des vertus pour le rajeunissement de la peau (huile extraite), bon pour le cholestérol puisque contenant de l'estérol, excellent remède pour beaucoup de pathologies
C'est une maison bleue
mes merveilleux enfants
un peu de pkhour, ouchak et dède
fiasque d'eau de fleurs d'oranger
un brin de rue, Feygèle, porte bonheur
les tables de la Loi
avec le sourire
Simon s'habille pour a prépa de sa bar Mitzva
on peut y mettre le thé à la menthe
les figues de barbarie
hendi, guergueb
et quand il est tout chaud et sort du four
avec une bonne slata méchouia ou de la Mloukhia!
le harkous, tatouage
sous le soleil de notre maison la menthe sèche
éventails
les juives tunisiennes s'habillaient dans le temps de la sorte
Bar Mitzva coupe cheveux Simon jr
le gateau MAZAL TOIV MABROUK
Pour yom kippour en confiture ou enveloppées de clous de girofle moulus
ls coings de septembre
le rituel HENNE pour la bar mitzva
en toiute intimité
simon chez Mirna pour sa coupe de cheveux
la stèle de mon grand père et son banc
Meyer de rebbi Nessim Haddad grande synagogue de Nabeul
un brin de jasmin pour humer l'odeur de notre Tunisie
préparation Bar Mitzva mon petit fils Simon Chiche
les dattes de Roch Achana
les hallots de chabbat
les grenades et la fertilité
Pose toi sur la branche de l'olivier
un bouquet de fleurs pour égayer une journée
Simon Bellaiche souffle sa bougie d'anniversaire
et autour, Alicia, Théo, Simon Jr, Valérie et Désirée
Joë Guez et dans son team Simon Bellaiche
tous les bleus sont au rendez vous
trinquons pour la saint valentin
devinez quel est ce monument?
merguez
CHEHIYE TAÏBE, GOOD APPETIT
régalez vous!
comment découper un poisson
et celui là?
orange sanguine de tunisie
gâteau de semoule garni raisins
une petite fraise?
fleur cassia
cerise rouge comme les coeurs
la figue
même ce bleu est là!
un couscous, un pain tabouna, léger, léger
Patience, après la pluie ,le beau temps!
GUERGUEB, HENDI
Hendi el ghrouss, irod el chyébe arrousse
Pour que l'année soit douce des dattes pour Tou Bichvat
et les tomates et .....
un fruit qui ne soit pas de saison
du pêcheur au consommateur
Pêches plates, fèves, poires, prunes
du producteur au consommateur
Des prunes, des poires, des bananes à go go
avec des poivrons grillés en lamelles, deux cuillères d'harissa arrosées d'huile d'olives !
un plat complet avec des merguez (viande et légumes)
C'est une simple recette
Deux doigts de tendresse, un verre de douceurs, cent grammes de solidarité, une cuillère d'écoute, une louche d'empathie,un cl de compassion,une livre de fidélité, le tout arrosé de joie et bonne humeur
Deux amis de toujours Félix Brami, Simon Bellaiche
Trinquons à la vie, à l'amitié, à un avenir tranquille
une classe de koutab à Nabeul en 1960
Le directeur Gabriel Haddad à gauche et le rabbibn Sion Uzan au fond à droite
Insolite, mais criant de vérité
Comment l'homme se voit, et comment la femme se trouve!!!!
une petite gouttede boukha, un morceau de boutargue
et vous voilà réchauffés!
citron vert, citron jaune
une tarte citrons, méringue
clair de lune à Paris Montmatre
des pommes de la cannelle, du sucre
une bonne compôte de pommes/cannelle pour l'hiver
une fleur pour égayer l'automne
fleur de cassia
insolite mais vrai!
perinage nabeul 2008
les fleurs pour le bien être
fleurs de delphinium
un brin de jasmin pour vos matins
le violon de farhat
il a accompagné bruel, faudel et d'autres stars...
Une belle bédouine
vous souvenez vous de "dégguézé!
un jet d'eau, une porte bleue, un doux soleil
le rêve est assuré
pelerinage nabeul2008
Bleue la couleur de l'espoir
Pour vous souhaiter de bonnes fêtes, un bouquet bleu pour un espoir de paix, sérénité, bonne santé
les épis de maïs que l'on faisait griller dans la cour inondée de soleil
mais c'était sur les braises rouges du Canoun en terre cuite
Vert et parfumé
à mettre dans toutes les sauces: le basilic
pelerinage nabeul 2008
Le pain Tabouna, fait maison
Encore chaud sorti du four avec quelques olives noires froissées, une huile vierge d'olive, heum....
Et là sur le gril électrique
ont-ils le même goût????
avec Stephane Hessel (Droits de l'Homme...)
A Roch Hachana, pour que l'année soit verte, les nabeuliens mangent de la Mloukhia
La tradition du plat de Corète, Mloukhia le vert de l'espérance
bar mitzva
Mon grand père youssef joseph
Le port de tête digne, les moustaches et le a jebba de couleur grenade
dans la cuisine
bourghoul et felefel jeïné (paprika)
Le Mausolée de rebbi Yacoub Slama à Nabeul
De vieilles inscriptions
chakchouka nabeulienne
parfumée, piquante, les oeufs à la surface
pilon , bakhara et éventail(marwaha)
cigares bricks au miel
quelques douceurs
Un vieux marchand de jasmin
Sur l'oreille ou le décolleté?
Un plateau de réception
salami et mortadelle cacher
un buffet et des fleurs
Et que la fête commence!
simon and simon
quelques zakouskis
Et des fleurs
Et pour le dessert,
la pièce montée
quelques macarons
Juste pour adoucir la gorge....
un bouquet de fruits superbes
la corbeille de la douceur de vivre
UNE BONNE PECHE/ DES ROUGETS,DES LOUPS, DES PETITES DAURADES,EN BORDURE DE MER A NABEUL,SOUSSE,SFAX
uncomplet poisson, quelques piments frits, une tastira, un oeuf au plat, quelques frites et un poisson doré à point dans une merveilleuse et douce huile d'olive
des cigares au miel et à la pate d'amandes
pour accompagner le thé à la menthe ou le café zazoua
Ma Tunisie en mauve
c'est la couleur que j'ai toujours aimée depuis mon enfance
LE BON PAIN ITALIEN OU KHOBZE ARBI
un pain blanc, croustillant, excellent , une slata méchouia ou une mloukhia avec et rien d'autre!!!!
Aquarelle
légèreté et beauté
Palmes ,palmier, à l'ombre il fait meilleur
le pain et le sel que les amis se partagent
tabouna
Un croquant qui fond dans la citronnade glacée, parfumée d'eau de fleur d'oranger
quelle sensation délicieuse!
TBIB CHELOUM, LE DOCTEUR SCIALOM
Quelle est la personne qui ne se souvient pas du cèlèbre Docteur, célèbre pour ses compétences, son dévouement au service des familles, son humour et sa générosité de coeur.
EL BIR WE EL SAFSAF WE EL NAYOURA
LA Marsa, le dromadaire,le thé aux pignons, les glaces de salem, le maalouf, et les souvenirs!
Dar ben Abdalleh
quelle belle architecture!
quelles couleurs
encore de Syrie
Pour parfumer nos soirées:
Quelques brins de jasmin et le voyage est assuré
bleu, bleu
cela vient de Syrie
l'amitié dans un miroir
A comme amitié
pour calmer les chaleurs, parfumer le linge, parfumer les gâteaux
une "rachèchè" d'eau de fleurs d'oranger
Ce Drapeau est celui du pays qui nous a vus naître: LA TUNISIE
Le 20 Mars prochain la Tunisie fêtera son i ndépendance(1956). Célébrons avec nos frères tunisiens cette fête nationale et souhaitons que le modèle tunisien de paix , sérénité, tolérance et ouverture soit suivi par beaucoup d'autres pays.
une bonne brick à l'oeuf
une rasade de citron c'est délicieux
bascoutou coupé en deux et enduit d'une bonne confiture de fraise
le matin ou à quatre heures!
brioche, pain tressé du chabbat
gros sel ou sucre pour celle du lendemain
l'heure du café
l'heure du Thé
toujours léger et diététique!
La Tunisie de toutes les couleurs
Une côte de sable fin
une image de tranquillité et des chéchias
matmata?
Des oeufs en neige pour un gâteau ou des meringues
léger!
LE BOULOU DE YOUSSEF
avec une bonne citronnade quand il fait chaud, quel régal!
Un fond de tarte, des pruneaux, une confiture de framboise et le tour est joué!
juste pour le parfum!
pain perdu et fruits
Un petit bout de choux qui a 18 ans à présent
notre Alicia
Théo a 5 ans en tenue de circoncis
Déguisé pour les vacances en Tunisie
C'était pour un concours Miss enfants
en vacances en Tunisie
une promenade
au vieux port de Bizerte
la colombe, le rameau d'olivier, la paix dans le monde et dans les coeurs de tous les humains
chalom - sellem
LES CAKES AVEC LA CITRONNADE
CAKE OU LIMONADA
les dix commandements "assra kelmet"
les tables de la loi
CROIRE
On risque autant à croire trop qu'à croire trop peu. Diderot
Il est doux de croire, même à l'enfer . Anatole France
Je crois ce que je dis, je fais ce que je crois. Victor Hugo
Sidi Slimane, siège de l'Ass.pour la sauvegarde de Nabeul, le dromadaire pose pour Tata Ichtir
Djamel a tenu à prendre une photo avec tata Ichtir car il aime beaucoup sa cuisine
La fiasque de Béni Khiar
En plein cap bon, la fiasquer destinée à l'eau de fleurs d'oranger trône au centre ville, majestueuse
l'alambic et la flleur d'oranger
L'ASVN a érigé à Sidi Slimaneà Nabeul, cet endroit pittoresque, féerique en bordure de mer un alambic géant pour la symbolique
Entre ciel et terre, tous les nuages se ressemblent
une blancheur laiteuse
Le soleil inonde la cour de la maison de Nabeul, la menthe séche sur la corde, les jarres sont là!
La Ghriba, la Mystérieuse
la synagogue de la Ghriba
Une élève de l'école laïque de Djerba
Un accueil chaleureux et un sourire
le fondouk caravanserail face la Ghriba de Djerba
L'art de la broderie , un "guerguef "et la brodeuse s'exprime
un art qui aurait tendance à laisser la place aux machines à broder::
DES HOMMES , DES COUFFINS? CHEZ LES NATTIERS DE NABEUL
Faire des couffins, des filets, métier artisanal à préserver coûte que coûte
la porte de la synagogue
la route qui mène de Nabeul à Hammamet s'ouvre sur ce plat géant d'oranges
Mon amie Mahbouba
Mahbouba, tunisienne athentique , vit à Lyon, sa voix mélodieuse, nostalgique vous séduit et vous ramène quelques années en arrière vers le rif.
MAZAR,ZAHR, mè zhar...
Pour les maux de coeur, pour se rafraichir, pour un coup de soleil, pour parfumer nos pâtisseries, pour sa bonne odeur, L 'EAU DE FLEURS D'ORANGER hum quelle parfum, quelle odeur enchanteresse.
Un brin de FEYJELE (rue) pour parfumer notre semaine et nous porter bonheur
plante bénie de nos hénnés et circoncisions
ECH BINE HALLA HALLA ECH BINE KHAMSSE WE EL KHMISS ALINE HALLA HALLA
Avec ces poissons de la méditerranée, on pourra chanter les chants traditionnels....
UN CHABBATH SANS BOULETTES? JAMAIS CHEZ NOUS!
hum quel relent de friture, la recettearrive
El koffè, Le couffin
Pour faire le marché, il est indispensable
PORTES? BLEU? JAUNE? ROUGE? VERT
quelle que soit la couleur, ce sont de superbes portes!
Le bouillon et les légumes restent au chaud
la semoule arrive
et si nous revisitons la Tunisie et ses sites archéologiques?
Sur le plan culturel, nous avons de nombreux sites, des vestiges, des ruines d'une extrême beauté
Un vase de nabeul qui attend les fleurs, les roses de l'Ariana, la fleur d'oranger,l'oeillet...
Quelques fleurs de Oterchia, Otria, géranium feront l'affaire
rue des forgerons nabeul
la boutique fermée est celle du marchand de beignets, est ce que vous sentez la bonne odeur , des zlabias, beignets, bombalonis, hum, hum, quels souvenirs olfactifs!
LE LOGO DE L'ASSOCIATION NEAPOLIS NOTRE PARTENAIRE
LA COLOMBE DE LA PAIX ET LA MAIN DE FATMA NOS SYMBOLES PREFERES
Asslèmè, marhabé bikom, kif halkom, el hamdoulilleh, entom lébesse?
PAIN CROUSTILLANT
IL FLEURE BON LA BONNE ODEUR DE N OS BOU LANGERIES AU FEU DE BOIS
LE BONHEUR
Bossuet disait : "Le bonheur humain est composé de tant de pièces qu'il en manque toujours".
Voltaire a dit : "Nous recherchons tous le boheur, mais sans savoir où, comme des ivrognes qui cherchent leur maison sachant confusément qu'ils ont en une".
allons au cinéma, sans les glibettes
Le cinéma tunisien ne nous a pas oubliés, il vient jusqu'à nous à Paris . Le festival du cinéma tunisien se déroulera les Jeudi 13Mars , vendredi 14 et samedi 15 Mars 2008 aux cinémas "LA CLEF et l'ARCHIPEL
quelques douceurs pour le chabbat
un vendredi soir, après la kémia, le couscous,la boukha , "cheyiè tahlié, hlou oué bnine"
LES FEMMES JUIVES AUSSI PORTAIENT L'A3BENE
Maman Alice "omi Elyssè" couverte du"chefchèri" d'hiver pour se rendre au bain maure
LA CLEF DE LA PORTE DE LA MAISON DE NABEUL
C'était la clef de l'ancienne porte de notre maison familiale de Nabeul, comme on ne trouvait pas de porte clef à sa taille , nous avons du changer de porte!
Du bleu pour oublier la froidure parisienne
les barques, les vagues et le rêve peut devenir réalité
LES HLALEMS ET LE GHORBEL
Maman Alice confestionnant les petites pâtes "HLALEMS" sur un tamis qu'elle mettra ensuite à sécher au soleil
El 3OUD EL 3OUD, YE HALEWETE EL 3OUD
Sur l'air de "tahté el yesminé fil leïle" de Hédi Jouini, pour terminer la semaine, accueillir le chabbat, un petit verre de boukha, des amandes vertes décortiquées trempées dans de l'eau salée, quelques pistaches, une petite assiette d'akod, une petite assiette de mzaoura, et des morceaux d'adham hout et voilà le régal, Quel KIF!
MAKROUD FAITS MAISON
semoule, dattes, miel et cannelle font un régal
DES JARRES SECULAIRES
elles ont été les témoins d'évènements heureux et malheureux, ont cotoyé trois génrations et dans la cour de la maison de Nabeul elles trônent , fières de faire vivre LA MEMOIRE
HENNE TRADITIONNEL
les jeunes filles entrent en portant les paniers et les bougies sont allumées
PESSAH HAG SAMEAH EN TUNISIE
souvenirs, mémoire, retour aux racines
PESSAH, la fête de la pâque juive en TUNISIE
De nombreux voyagistes ont élu la TUNISIE comme destination de fête cette année . Hammamet est la région la plus prisée et de nombreux hôteliers ont ouvert leurs portes à la cachrout. Du vendredi 18 Avril au 28 Avril, le séjour comprend le vol, les transferts, pension complète, tout a été pensé par nos amis patrons d'agences de voyage. Nourriture, matsots, galettes, osbane, msoki, gateaux de pessah, harossot, etc... tout avec abondance et ambiance assurée.
Soyons nombreux pour ce retour aux sources. Au bord de la mer bleue, le ciel couleur azur, le soleil doux et caressant, et le sedder en compagnie de coreligionnaires de partout est convivial et animé. HAG SAMEAH LEKOULAM CETTE ANNEE SEDDARIM EN TUNISIE (B.A.).
SEÎNOUJE, NIGELLE, CHINOUGE
Quelques graines pour agrémenter le pain maison et préserver du mauvais oeil!
LE KANOUN ET LE CHARBON
C'est une sorte de vase en terre cuite, surmonté de trois ou quatre pointes qui servaient à recevoir les"tajines" ou autres récipients pour faire la cuisine. On y mettait de la cendre et du charbon de bois. Ensuite pour faire du feu et attiser la braise on utilisait une "ftila" ,mèche de tissu imbibée d'huile ou de pétrole, et avec un éventail ou une feuille cartonnée on éventait. Le feu prenait rapidement, car tout se faisait à l'air. Les plats mijotaient tranquillement sous l'oeil attentif de nos grands mères, mères ou soeurs. C'était le temps où la cuisine avait un goût suave et chaque bouchée avalée sublimait nos palais!
SOUPIERE POUR LA CHORBA
Pour déguster une bonne soupe chaude de "tchich
COUSCOUS AU POISSON
Potiron, courgettes, poix chiches, légumes pour accompagner e couscous
DEBLAS A NABEUL,MANICOTTIS A TUNIS...
Cette délicieuse pâtisserie douce, tendre , mielleuse a différentes appellations:DEBLA, OUEDHNINE EL KADHI, FTAÏERES, MANICOTTIS
le HALEBE
Pour étancher notre soif après toutes ces merveilles
Trois couffins sans homme
les paniers miniatures
l'entrée de la maison familiale à Nabeul
la skiffa, mur peints à la chaux et fraicheur sans climatisation
la salière en poterie, d'il y a pas mal d'années
une pincée ne se prend que dans ces salières là!
Rabbi yostor alinè
le poisson et la main de fatma pout nous préserver du mauvais oeil
Le HENNE rituel nord africain qui perdure
La cérémonie de mariage ne peut pas se faire sans le traditionnel HENNE.
Et si nous essayons de méditer
La cuisine, c'est quand les choses ont le goût de ce qu'elles sont. Curnonsky
Ventre affamé n'a point d'oreilles, mais il a un sacré nez! Alphonse Allais
Tout âge porte ses fruits, il faut savoir les cueillir. Raymond Radiguet
L'appétit vient en mangeant, la soif s'en va en buvant.
François Rabelais
lihoudya de Lilia
Lilia m'a envoyé un texte qui m'a émue et que j'aimerai vous faire partager, il est criant de vérité, sincère, poignant et qui explique combien les non dits, les tabous, le racisme peuvent faire mal longtemps après. Ce texte est long mais réellement intéressant:
C'est pour tout le monde mais surtout tata Ichtir qui je ne sais pourquoi me rend nostalgique... peut-être pour ce tata qui lui confère un certain âge.. peut- être parce qu'elle semble incarner la tante en tous ses sens de grandeur et d'amour pour ses proches comme un garde-fou, comme un ange gardien mais à la juive qui laisse faire mais contrôle tout de loin et de prés , jamais tranquille et mechkeka pour TOUT peut-être que je me trompe mais je suis sûre que si c'est le cas, tu sauras me pardonner! tata Ichtir, cette lecture est pour toi surtout et pour les autres aussi...
Extrait de « Lyhoudya »
Nona était une très vieille dame sans âge . Peu bavarde et austère, elle tenait les clés du monde, celui de la maison de ma grand-mère et de mes tantes. Toujours ce même visage fermé et ridé, habillée de noir ou de gris avec de longues nattes qu’elle semblait n’avoir jamais défait, depuis un siècle déjà. Un foulard de couleur gaie interrompait mal son air de deuil. Elle se trouvait toujours sur la même chaise, dans la pièce centrale qu’elle ne quittait que pour un besoin intime ou pour dormir notant tout du regard et ponctuant de temps à autre ses observations de remarques sèches et criardes s’abattant sur nos têtes plus vives qu’une cravache . Tout en elle prêtait au malaise et à la crainte. Nous craignons notre aïeule et nous évitions de jouer dans son périmètre d’observation.
« Je suis une gornia et non une tunisienne » ne cessait-elle de nous répéter fièrement . Nos petites têtes remplies d’un vide sidéral de nos origines et de l’histoire de l’humanité en particulier du peuple juif, cette ascendance qui se finalisait jusqu’à moi... Une génétique ancestrale arrivant jusqu’à moi mais à moitié et dont je me voulais libre. Mon aïeule était d’origine italienne et descendait directement d’une famille livournaise. Son père escorté de sa famille avait fui les années 1820, la Livourne en Toscane, dans le centre de l’Italie.
« Je voudrai être enterrée dans le bithahaiem des granas avec les miens :les Dramnas et jamais ailleurs.» surenchérissait-elle toujours avec toute la fierté du monde et une surestimation de ses origines et de sa lignée hors du commun comme elle aimait souvent le répèter . Seulement, elle omettait de nous prendre à part dans un cours particulier de soutien où elle partirait en éclaireur évoquer le passé et l’histoire de sa Livourne.
En 1421, cette dernière était encore un petit port de pêche fortifié soumise à Florence. Sous l’influence du grand duc de Toscane Ferdinand de Médicis, les installations portuaires furent agrandies et un canal fût construit pour relier la ville au port voisin de Pise. Livourne fût alors ouverte au commerce italien et devint depuis un grand port italien. Elle comptait comme beaucoup d’autres villes d’Italie de nombreux ghettos. Ces derniers ( issu de l’hébreu ghett = divorce) sont nés de l’intolérance croissante des chrétiens à l’égard des communautés juives désireuses de préserver leur spécificité. Le premier ghetto officiellement établi fût crée à entourés de murs dont les portes se fermaient obligatoirement la nuit. Il était même obligatoire que les juifs portèrent des signes distinctifs en dehors des ghettos. A la différence des séfarades (juifs orientaux) qui jouissaient de cieux plus cléments et tolérants des communautés musulmanes, les juifs de l’Europe médiévale furent longuement persécutés et souvent expulsés d’une Europe plongée dans son plus haut et obtus moyen âge. Sous l’influence de la révolution française, des mouvements libéraux naquirent .A sa suite, les systèmes de ghettos disparurent progressivement au cours du XIX siècle. En 1870, le ghetto de Rome devenu le dernier ghetto officiel en Europe fût aboli par Victor Emmanuel II, roi d’Italie. Lors de l’explosion de leur ghetto, des centaines de juifs livournais émigrèrent vers l’Afrique du Nord recherchant asile et nourrice dans ces contrées plus clémentes et douces où le soleil se lève toujours chaud rappelant un pays aimé mais fuit dans une hâte dictée par la peur et les appréhensions de nouvelles persécutions et de nouvelles douleurs.
En Tunisie, ils évoluèrent en masse, toujours regroupés dressant des barrières virtuelles, calquées sur celles d’une juiverie non loin et parlant une langue autre que celle des séfarades, un mélange d’arabe, d’hébreu mais surtout emprunte d’un italien chaud et roucoulant. Leurs coutumes et traditions continuaient à être vernies d’un legs ancestral plutôt à l’occidental et ils se malaxaient à la population hôte sans se fondre entièrement, dans un esprit vif et jovial. Beaucoup d’entre eux furent d’habiles commerçants dans un souk de la vieille ville arabe de la capitale. Ce dernier continue à porter leur nom: souk El Grana faisant allusion à ses premiers concepteurs , même après le nouveau départ de 1967 des juifs tous confondus. Ils pérennisèrent tout le long de leur passage une ségrégation au sein de leur propre communauté : l’essentiel de leur religion était retrouvé mais ils tenaient fébrilement à sauvegarder leur spécificité peut-être par vanité aiguisée propre à l’étranger qui a souvent tendance à ennoblir inconsciemment ses origines ou pour mieux transcrire les siècles de persécution et de torture et de ségrégation au sein de leur propre pays. Même en accompagnant leur mort dans leur dernière demeure, ils dressèrent des limites et les regroupèrent dans le quartier des granas au bitahaiem de Borjel ( à la sortie de la capitale)!
Ma Nona était une gornia mais elle ne prît jamais la peine de nous l’expliquer peut-être parce qu’elle était analphabète et que l’enseignement était encore une lumière inaccessible pour ses semblables en particulier celles de son sexe ...peut-être aussi parce que les temps étaient troublés et se prêtaient très mal aux explications et aux leçons d’histoire des générations précédentes! Une chose est sûre, je n’eus ouie de cette belle et unique leçon d’histoire ancestrale que récemment dans mon irrésistible ferveur de ressusciter le passé, mon passé. Ma Nona m’inspirait la peur et je lisais dans ses yeux, une haine tacite pour mon père qui accentuait mon malaise au sein de ma propre famille. Un silence ourlé de reproches alourdissait l’ambiance générale et ma tête pétrissait un million de suggestions pour s’arrêter toujours sur la même explication. Le mariage de mes parents serait toujours férocement refusé. Pourquoi lorsque tout le monde se marie et fait des enfants ? Je ne pouvais comprendre qu’en ces temps et depuis toujours, il n’était pas accepté qu’une juive aille avec un arabe et qu’il lui fasse des enfants même s’ils sont unis par les liens du mariage. Ma mère d’un commun accord avec mon père cassa cette interdiction. Toute sa progéniture fût reconnue par son conjoint. Depuis, le conflit s’est établi. conflit ancestral depuis la nuit des temps.. conflit des enfants d'Abraham qui a toujours perduré et qui perdure toujours aussi lancinant et plus vif qu'une plaie profonde... un conflit absurde et inutile mais tellement sensible que nul ne pourra jamais chiffrer à combien peut durer une seconde de souffrance . Nona devinait sans peine que les enfants de sa petite fille étaient tous voués à être arabes et par conséquents musulmans. Cela la morfondait et ne pouvait pardonner à mon père " le RB" comme le disent les juifs de Belleville. Elle aurait sûrement pu oublié s’il avait fait de nous des bâtards et de ma mère une fille mère mais qui leur serait revenue avec une ribambelle d’enfants tous « borma casher ». Borma casher : étiquette difficile à saisir mais qui a longtemps écorché et chatouillé mes oreilles dans un paradoxe étrange mêlé à un arrière goût contradictoire fait à la fois de dégoût et de plaisir . Borma casher signait impérativement que tous les descendants d'une mère juive sont automatiquement juifs sans nécessiter de passer par le rabbin pour embrasser la religion de Moïse. Mais me fallait-il vraiment cette AMM de cashérisation pour me frotter à plein temps dans les jupons de mon monde, celui de ma mère? Fort heureusement, il est un âge où tout peut être drainé par une coulée d’insouciance et de moindre joie. Cet âge, c’est l’enfance où aucun parti ne peut jamais être définitivement pris et où je ne pouvais m’empêcher d’avoir une famille juive, de nombreux petits amis juifs. Cela ne m’empêchait pas non plus d’avoir un livret familial juif, un prénom juif et de totalement me confondre à la communauté juive. Je faisais la queue dans les hangars de la rue Arago appartenant au comité juif O.S.E et qui pendant les grandes fêtes ou grandes occasions distribuait vivres et aides sociales pour les déshérités de la même confession. Il ne comptait que des juifs. Et je ne connaissais pas d’autre monde que celui-là. Il s’offrait à moi, modeste certes mais rempli de jovialité , d’air de fête et du bonheur. Que du bonheur! Chaque vendredi, ma mère nous prenait chez ma grand-mère et nous retrouvions avec bonheur tous les membres de ma famille. Des airs de fête tâchés de temps à autre de ciel gris menaçant d’orage où notre tante Margot nous préparait le couscous du shabbat autour duquel toutes les haches de guerre et animosités se dissolvaient comme par un grain de magie. La viande était toujours présente et ma tante tâchait toujours de faire couler un " tem boukha" (boisson alcoolisée blanche) pour amadouer Nona et de la bière et du whisky pour le restant de la famille. La boisson alcoolisée n’étant pas interdite dans la religion juive, elle honorait souvent leur fête et leur "shabbat ". Ps: Nona est décédée presque centenaire mais à Paris juste quelques temps aprés son départ de Tunis et fût enterrée à Pantin dans un carré épars tout juif confondu !