mardi 30 novembre 2010

Première bougie de Hanoucca le Mercredi 1er décembre (25 kislev 5771).


Dès le 25e jour du mois de Kislev et durant 8 jours, est célébrée Hanoucca, la Fête des Lumières, qui commémore la révolte des Maccabées

Tous les soirs et jusqu’au 9 décembre inclus, sera observé le rite de l’allumage des bougies de la Hanoukia, le chandelier dédié à cette fête, qui à la différence de la ménorah, comporte 9 branches au lieu de 7.

La fête de Hannouka, fête des lumières a pour origine la reconquête du temple de Jérusalem.Cette révolte, conduite par le prêtre Mattathias, son fils Juda et ses frères ; C’est un miracle religieux, celui de la lampe du Temple : consacré à Zeus par les païens, le Temple de Jérusalem a été profané. Lors de la reconquête de Jérusalem en l’an 164, une petite fiole d’huile a été retrouvée intacte dans les ruines du Temple. Il n’y avait que la quantité pour durer une journée. Or le chandelier demeura allumé pendant 8 jours .

La symbolique des bougies

Chaque bougie a une signification.

  • Première bougie : la Hanoukia
  • Deuxième bougie : la lumière
  • Troisième bougie : le miracle
  • Quatrième bougie : le Shabath
  • Cinquième bougie : l’héroïsme
  • Sixième bougie : la langue hébraïque
  • Septième bougie : la solidarité juive
  • Huitième bougie : la paix
  • La neuvième bougie, le Chammach, sert à allumer toutes les autres.

L’allumage des bougies de Hannoukia

On place la Hanoukya prés d’une fenêtre de la maison.

Le chammach est la bougie ou mèche centrale avec laquelle on allume les bougies tous les soirs.

Le premier soir de Hanoukya, le chef de famille allume la première mèche de la hanoukiya en commençant par la droite et ce, à l'aide du chamash, bougie supplémentaire ou neuvième bougie disposée différemment des autres et présente pour cette fonction (d'aide à l'allumage). La première bougie à allumer se positionnera à droite. Le deuxième jour, on allumera sa première voisine sur la gauche, en commençant par celle-ci. Puis le troisième soir, la troisième bougie sur la gauche, puis la deuxième, puis la dernière à droite. En suivant ce rite de l’allumage, en commençant toujours par la nouvelle bougie à allumer, 8 bougies seront allumées le dernier soir de Hanoucca.

Trois bénédictions seront récitées lors de l’allumage de la Hanoukya,

Les bougies doivent brûler pendant au moins une demi-heure, et toute la famille devra y participer.

Ce sont 36 bougies qui seront allumées pendant la semaine de Hanoucca, nombre équivalent à celui des mots de la bénédiction chantée lors de l'allumage.

Le repas de Hanoucca, les jouets, les cadeaux

Il n'y a pas de repas festif prescrit par la tradition ; cependant l'usage de faire des préparations frites en souvenir du miracle s'est largement répandu : on a coutume de manger des beignets après l'allumage, une fois au moins pendant ces huit jours. Néanmoins, l'allumage de la hanoukya est l'occasion de réunions familiales se terminant la plupart du temps autour d'un bon repas. La séouda (festin) de Hanoucca comporte volailles, légumes, fruits, graines, douceurs et jus de raisin. Hanoucca est souvent l'occasion de faire un buffet. Hanoucca est aussi la fête des enfants et un certain nombre de coutumes leur sont attachées. Certaines familles offrent un petit cadeau à chaque enfant chaque soir après l'allumage de la bougie du jour, d'autres choisissent le premier jour, le soir de chabbat ou/et le huitième jour, donc le dernier.

Selon que l’on soit sépharades ou ashkénazes les mets diffèrent. Les premiers consomment un beignet à la confiture, le « sufganiot », les seconds des galettes de pommes de terre, les latkes, pommes de terre râpées, mélangées à de la farine et à un oignon, et mises à frire par cuillerées dans l’huile chaude. On peut les servir avec de la compote de pommes, de la crème fraîche, et même du sucre en poudre.

Les tunisiens fêtent les filles le premier dimanche de hannouca et préparent des pâtisseries distribuées à l’occasion. Les fiancés offrent un présent (bijou) en général à leurs fiancées.

L’origine du jeu des toupies ou dreidel, n’est pas connue. Ces toupies portent sur chaque face une lettre hébraïque, initiales d’un mot qui signifie « cela fut un grand miracle ».

Le jeu consiste à mettre dans un « pot » une cagnotte, pièces de monnaie, bonbons, chocolats… suivant la lettre qui s’affiche sur le dessus de la toupie après l’avoir fait tourner, soit on passe son tour, soit on alimente la cagnotte d’un objet supplémentaire, soit on rafle la moitié de la mise, soit la totalité.

Des cadeaux sont distribués aux enfants, à l’origine des pièces de monnaie, et les adultes s’échangent également des cadeaux.

Dans certaines communautés, la coutume est de consommer des mets lactés et du fromage pendant les repas de fête, en souvenir du miracle qui eut lieu avec Judith, lorsqu'elle offrit au général ennemi des mets lactés pour l'endormir puis le tuer, ce qui provoqua la déroute des armées ennemies.

La coutume de consommer des beignets ou autres friandises frites, en souvenir du miracle de la fiole d'huile, est quant à elle très largement répandue dans toutes les communautés.

Les bénédictions

L'allumage ne doit commencer qu'après avoir complété toutes les bénédictions appropriées. Toutefois, si l'on a omis de réciter la première bénédiction, et que l'on a commencé l'allumage, il sera encore possible de la réciter tant que celui-ci n'est pas achevé.

En cas d'omission, la seconde bénédiction pourra être récitée après l'allumage, à la vue des lumières. S'il arrive que l'on ait omis de dire la troisième bénédiction lors de l'allumage du premier soir, il faudra attendre le soir suivant au moment de l'allumage pour la réciter. Si cet oubli s'est répété jusqu'au dernier soir, il sera encore possible de la réciter durant la dernière journée.

« Hanérot Hallalou »

Après l'allumage, on a coutume de réciter le passage « Hanérot Hallalou », pour indiquer que les lumières ont été allumées pour louer l'Éternel, et qu'elles ne doivent servir à aucun autre usage.

Chez les Sépharadim, on a coutume de réciter à la suite, le Psaume 30 (Mizmor Chir Hannoucat Habaït). Chez les Achkénazim, on a l'habitude de chanter l'hymne « Ma'oz Tsour ».

1. Ba-ruch A-tah Ado-nai E-lo-he-nu Me-lech Ha-olam A-sher Ki-de-sha-nu Be-mitz-vo-tav Ve-tzi-va-nu Le-
had-lik Ner Cha-nu-kah.
«Béni sois-Tu, notre D.ieu, Roi de l’Univers qui nous as sanctifiés par Ses commandements et nous as ordonné d’allumer les lumières de ‘Hanouccah.

2. Ba-ruch A-tah Ado-nai E-lo-he-nu Me-lech Ha-olam She-a-sa Ni-sim La-avo-te-nu Ba-ya-mim Ha-hem Bi-
z'man Ha-zeh
Béni sois-Tu, notre D.ieu, Roi de l’Univers qui as fait des miracles pour nos pères en ces jours-là, en ce temps-ci..

Hanoucca Saméah.


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