Les miracles voilés et les miracles dévoilés
La fête de Hanouka est marquée par le miracle, il faudrait dire par les miracles. Certes, nous pensons au miracle extraordinaire de la fiole d'huile qui devait brûler un jour et qui brûla huit jours. Mais il y eut un autre miracle, tout aussi extraordinaire : la victoire du petit nombre de juifs contre la grande armée grecque. Des prêtres et des gens du peuple contre des hommes armés et aguerris. C'est d'ailleurs ce miracle que nous mentionnerons tous les jours de Hanouka dans la amida et le birkat hamazon. Cette victoire militaire des troupes de Juda Macchabée ne fut pas moins miraculeuse que la ménora qui brûla huit jours. L'un fut un miracle voilé et l'autre un miracle dévoilé, selon les termes de notre maître Ramban (Nahmanide). En fait, le peuple juif avait déjà connu ces deux types d'intervention divine lors de la sortie d'Egypte. En effet, comme nous le lisons dans la paracha Béchala'h : D. ouvrit la mer des Joncs (yam souf) devant les enfants d'Israël et la referma sur les cavaliers et les chars du pharaon. A la fin de cette même paracha, nous lisons qu'Israël dut se défendre contre une autre attaque : celle d'Amalek qui attaqua lâchement les plus faibles du peuple. Et là, il n'y eut aucune intervention merveilleuse du Ciel. D. n'ouvrit pas la terre sous les pieds des Amalécites et n'envoya aucune nuée de sauterelles. Le combat fut mené de manière naturelle. Sur les conseils de Moïse, Josué choisit les meilleurs hommes et le combat eut lieu arme contre arme. Et là encore un peuple à peine libéré de l'esclavage repoussa une horde de guerriers exercés.
Nous, peuple juif nous traversons l'histoire en portant avec nous les promesses divines. Nos ennemis ont été et restent nombreux, les Egyptiens, les Grecs, les Amalek. Comme nous le disons dans la Hagada de Pessah "dans chaque génération, ils se lèvent pour nous détruire, mais le Saint, béni soit-Il, nous sauve de leurs mains." Parfois nous sommes sauvés miraculeusement, parfois le miracle est caché, mais nous sommes toujours vivants et ceci ne peut qu'engendrer notre gratitude à l'égard de l'Eternel. Car loin de crier victoire et de nous moquer de nos ennemis, les soirs de Hanouka nous allumons en famille des petites flammes, nous chantons des louanges à notre rocher et notre libérateur.
Quand nous sommes contraints d'agir, nous nous défendons pour protéger notre Torah, pour protéger nos familles, mais n'oublions pas que nous sommes une nation de prêtres dont la vocation ultime reste d'être des vecteurs de la bénédiction divine pour l'humanité entière.
2 commentaires:
Comment çà aucun commentaire ;-) je me prénomme Djamila, d'origine berbère et je suis née et vis en France. Je suis toute en émotion en parcourant votre site, car d'une part je connais très bien Nabeul, et puis, une chose qui vous étonnera surement, j'apprends l'Hébreu depuis aout, et j'adore vraiment cette langue.
Très joyeuse fête de Hannouka et que la lumière emplisse votre demeure et le coeur des votres.
Toda raba...
je vous embrasse tata ichtar. juifs tunisiens,vous êtes la fiereté de la tunisie.
salma.tunisienne musulmane.
lehitraot vé mazal tov!!
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