mardi 1 avril 2008

LA TABLE: Un ART de Vivre qui prend ses racines dans la Tradition.

Les recettes et les traditions attachées aux fêtes du calendrier juif se transmettent de génération en génération, grâce à leurs valeurs mythiques et symboliques.
Nous savons que le calendrier juif est "solo-lunaire", l'année est divisée en douze, voire treize mois débutant à la lune nouvelle, les mois lunaires étant insérés dans l'année solaire.7 fois par cycle de 19 ans, un mois supplémentaire "Adar2" est ajouté au calendrier.
Dans les traditions juives, la fête a non seulement un sens joyeux, festif mais est aussi une cérémonie La fête est le rappel de l'histoire, du passé ,mais elle signifie aussi avenir, car nous la transmettons à nos descendances, nous leur donnons une identité fondée sur un passé commun et un ensemble de traditions.
Chaque communauté juive du monde emporte dans ses bagages, aux talons de ses souliers, un peu sa vie, ses traditions, un mixte des principes du judaîsme et des us du pays, de l'esprit local.
Nous sommes au seuil de la fête de Pessah, liée au cycle agraire de l'année: le printemps.
Pour passer à table ,un rituel s'impose, se laver les mains, ce qui veut dire, faire une pause entre les moments.La nourriture permet d'exprimer sa spiritualité.
Les mots :Manger = Makhal et Malakh =ange sont composés des mêmes lettres: dans la nourriture on puise sa spiritualité.

La tradition juive veut que l'on ne consomme pas les produits carnés et les produits lactés en même temps. Le lait est un élément qui est produit par un animal vivant, tandis que la viande provient d'un animal que l'on a abattu, donc mort.
La cuisine juive ne comporte que des viandes provenant d'animaux herbivores, quadrupèdes, ruminants à sabot fendu.
La cachérisation, salage et lavage de la viande obéit à des règles de "cachrout".
PESSAH commémore la fin de l'oppression du peuple juif en Egypte ancienne. Le passage de l'état d'esclave à celui de peuple libre.
On appelle cette fête aussi "la Pâque" ou en Tunisie "Aîde el Ftira" ,la fête des galettes.
Toute consommation de "hamets", levain, aliment comportant de la pâte levée, est interdite: pâtes, pains, gâteaux, etc...La matsa, appelée pain de misère est à base de farine de galette , de sel et d'eau,cuite telle que.

La fête démarre par une recherche du hamets, le 13 Nissan au soir, on appelle cette cérémonie "Bdikat Hamets", le chef de famille inspecte tous les lieux de la maison à l'aide d'une bougie, la maîtresse de maison aura auparavant semé dans les différentes parties de la maison dix morceaux de pain enveloppés dans du journal en tous petits paquets. Le père de famille se sert d'une boite en fer ou d'une casserole et d'un couteau il fait le geste de gratter les morceaux,avec le couteau les fait glisser dans l'ustensile, le lendemain matin quand tout est net, prêt pour la fête, on brule les morceaux et l'on met dehors la poubelle.
Deux soirées de fête se succèdent ensuite, , réunion de toutes les familles "SEDER" , ces soirs là on lit la "Haggada", récit de la traversée du désert d'Egypte. Le plateau du Séder est traditionnellement préparé selon certaines règles, il circule autour des têtes des convives porté par la jeune fille de la maison.
Toutes les prières sont chantées, petits et grands se souviennent des airs ou paroles traditionnellement entonnées.le rituel "ma nichtana" en quoi cette nuit est elle différente des autres nuits" est chantée par les enfants qui ont un rôle important à pessah.
Les commentaires évoquent le récit de la sortie d'Egypte.
La phrase "ha lakhma anya" voici le pain de misère que nos ancètres ont mangé en Egypte évoque le récit de l'exode.
Le séder se déroulait aussi dans le temps, assis sur de moelleux coussins.L'énumération des dix plaies dont furent frappés les égyptiens pour laisser sortir les esclaves hébreux.
En Tunisie le soir, la veille du premier seder, on mangeait les grillades de l'agneau immolé à cette occasion, par terre sur des matelas ou des peaux de mouton, et l'on évitait de répandre des miettes.
La tradition veut que pendant cette fête on sacrifie un agneau et que l'on mange de la viande d'agneau en gardant l'os de l'épaule pour le plateau du séder.
Le plateau du séder qui trône au milieu de la table, recouvert traditionnellement d'un voile rouge, peut être en paille , en cuivre ou en argent comporte sur le dessus trois matsots, l'une sur l'autre, séparées par une serviette; sur la droite du plateau on place l'os d'agneau"zeroa", on place un œuf dur "beytsa", symbole de sacrifice et d'espoir car l'œuf est porteur d'une vie nouvelle. On dispose des herbes amères "maror", on choisit souvent le cèleri, ensuite on rajoute l'"atseret", une verdure qui peut être laitue ou romaine. Le céleri, le persil ou un végétal représente le "karpass". Dans une petite coupelle, de l'eau salée ou vinaigrée, dans lequel le karpass est trempé. Ne pas oublier les "harossot", mélange, pâte de fruits de dattes et noix, que l'on rajoute à la romaine en morceaux. On pose un petit morceau de cette pâte à la fin de la fête sur les mézouzotes à l'entrée de la maison, pour protéger la demeure.
on dit que les djerbiens rajoutent une tête d'ail à 7 gousses et une cosse de fèves fraiches à 7 fèves. ces deux légumes seront suspendus ensuite dans leur cuisine à la fin de la fête.
La coutume veut que l'on prépare pour les deux sédarims un plat selon les régions, Mkhalta, "msoki" compossé de tous les légumes possibles et de la fameuse "osbana" poche farcie de tripes , foie, coeur, mou, persil, oignons,épinards, riz etc... et du plat typique le fadd(recettes à venir).
Quelques pâtisseries avec la farine de matsots sont préparées rituellement, fritèches, sphéries, etc..
HAG SAMEAH LE KOULAM BONNES FETES KMARA AM AKHOR

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