vendredi 19 septembre 2008

ROCH HACHANA LE NOUVEL AN JUIF

ROCH HACHANA

Cette fête célébrant le début de l’année juive, a lieu le premier jour du mois de Tichri, jour anniversaire de la création de l’homme par Dieu. Le mois de Tichri est celui des fêtes d’automne. Dans les psaumes, Roch Hachana est appelé « kissé », car c’est le jour ou l’éternel monte sur le trône pour juger le monde.

Jour du souvenir »yom hazikaron », celui du sacrifice inaccompli d’Isaac. Chaque juif espère que Dieu se souviendra de lui comme il s’est souvenu en sauvant Isaac.

Jour du jugement, « yom hadin » jour au cours duquel les humains sont jugés par Dieu qui décidera de leur inscription ou non sur le livre de la vie.

Le livre de la vie. A Roch Hachana chacun salue l’autre en disant « lechana tova tikatevou », puissiez vous être inscrit dans le livre de la vie pour une année heureuse.
Durant 10 jours les hommes font « un retour à soi » »echouva ». Les sephardims se disent aussi « tizkon lechanim rabote »puissiez vous mériter de nombreuses années.

Les aschkénazes disent en déformant la phrase « khatima tova » par « chassimé tauffé » qui veut dire »puisse le seigneur apposer un bon sceau sur ton nom.


Roch Hachana inaugure une période d’introspection qui va durer 10 jours : "yamim noraïm", jours redoutables.

Le soir de Roch Hachana, le sedder est chargé de symbolique en rapport avec les attentes de l’année :

Pommes dans le miel, dattes, grenades, poisson, légumes verts, sésame..

La pomme

Pour une année douce à l’image de la saveur de la tranche de pomme trempée dans le miel. C’est le premier fruit dans l’histoire de la bible.

La tradition rapporte que la pomme a le goût, l’apparence et l’odeur, aussi demande t’on à Dieu d’avoir les trois dons moyens de la vie de tout être humain : des enfants respectueux(Eoulède salhine), une longue vie(omor twil) et la nourriture dont ils ont besoin (naâmète rabbi).

De la nourriture sucrée

Sur la table du sedder , nous mettons deux coupelles, une de miel, l’autre de sucre , des confitures de grenades, de coings, de figues, les pâtisseries : yoyos ,cigares au miel, makrouds, déblas.

Pour symboliser la pureté, on mettra du nougat blanc. Que des douceurs et des fruits nouveaux, rien de salé ou acide, rien de noir.

En Tunisie, outre tout cela on dispose aussi des « jujubes, « zarour », du caroube, des coings, les nouvelles dattes jaunes « bchyé ou bchir ». Toujours la tradition tunisienne que l’on prépare aussi trois beignets ou omelettes spéciales : une d’ai (toum), l’autre de potiron, citrouille, la dernière d’épinards, blettes(salk).

On consomme aussi des grains pour symboliser les mérites et la fertilité. La grenade afin de demander à Dieu de former un peuple aussi uni et solidaire que les grains de grenade le sont entre eux.

Les grains de sésame ont la même symbolique de multitude.

Habituellement on rajoute à l’intérieur de la coupelle de miel les grains de sésame que l’on déguste à la cuiller.

La tête

Une bénédiction est faîte sur une tête de mouton, car on mange la tête pour devenir « une tête » « rasse », appréciée assaisonnée d’harissa et cumin cuite au four.

Rituellement en Tunisie, tous les aliments qui rappellent le renouveau , la renaissance symbolisés par la couleur verte : fèves, épinards, haricots verts, courgettes, mloukhia (corète), menthe fraiche sont consommés ce soir là.

Les plats qui ornent la table sont pour la plupart des juifs tunisiens « la bkaïla », la Mloukhia pour les nabeuliens (les recettes sont données dans ce site).On voit aussi le couscous aux sept légumes, le poulet avec son bouillon et ses nouilles, le couscous sucré…

A Djerba il est de coutume de partager la dernière pastèque de la saison que l’on aura conservée pour l’occasion et l’on évoque « si vos péchés étaient rouges qu’ils deviennent aussi blanc que la neige ».

L’essentiel de la fête, son rituel se déroule à la synagogue ce jour de fête.

Les hommes se rendent donc à la synagogue et revêtent leurs châles de prières (taleth). Ils prient Dieu pour la paix et le bonheur du Monde entier.

Le choffar

Pendant l’office on entend un son inhabituel, particulièrement émouvant. C’est celui du choffar, corne de bélier, dans laquelle l’officiant souffle. Pendant ce moment, chacun fait des vœux .

CHANA TOVA

KHATIMA TOVA

KMARA AM AKHOR

Leï maredh had, léï nahi had, lé yechoui had Emine

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